La culture, dans son acception sociale, n’est pas un secteur de la vie nationale mais une forme donnée à celle-ci. La culture est donc une notion politique entrant dans le gouvernement même de la société. Elle recoupe presque tous les domaines ministériels de type social (éducation, jeunes, environnement, communication, recherche scientifique, Université, santé, condition féminine, personnes âgées, D.O.M-T.O.M., etc.). Elle concerne les collectivités régionales et locales, mais aussi tout le réseau associatif, et suppose donc, de la part du gouvernement, une conception politique de la régionalisation et de la concertation.
Dans son acception traditionnelle, la culture est, à proprement parler, la vie même de l’intelligence française, l’ensemble des représentations symboliques qu’à travers son histoire s’est donné de lui-même et de sa vitalité créatrice l’esprit français. C’est donc un patrimoine dont la première richesse est la langue. La défense et l’illustration de ce monument qu’est la langue passe avant même la préservation des autres monuments. Protéger la langue est chose nécessaire, à l’étranger comme sur le territoire national. L’universalité de l’esprit français est d’ailleurs un élément essentiel de la politique étrangère. Celle-ci est donc partie prenante dans toute politique culturelle à venir, qui suppose une idée de la France dans le monde, idée qui doit déterminer la forme de cette politique à l’intérieur de notre pays.