PIERRE EMMANUEL

Les nouveautés sur le site

Mars 2024


   La frise du centenaire en 3D : activités et articles à voir ici
~ janvier 2016-avril 2017 ~

 

• Cela s'est passé un... Semaine du 17 au 24 mars (ci-dessous).

L'extrait du mois :
    
- « Anathème », Jour de colère, Collection Fontaine, éditions E. Charlot, Alger, 15 mars 1942, p. 44 ; Œuvres complètes, vol. I, L’Âge d’Homme, 2001, p. 151.
     - « L’état d’urgence », La Face humaine, Seuil, 1965, p. 222-223 ; La Face humaine, REvue Nunc, Éditions de Corlevour, p. 140.

• « The power of the poet », The Atlantic, n° 187, janvier 1951, p. 74-77.

 

 


28 novembre 2019 : décès de M. François Livi, exécuteur testamentaire du poète et président du Centre de recherche. Cf. colonne de droite (Centre de recherche).

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     Mme Catherine Emmanuel Carlier, présidente de l'Association des Amis de Pierre Emmanuel, lui rend ici hommage.

     Chers Amis,

     La nouvelle de la mort de François Livi nous a tous bouleversés, il est parti trop vite, trop tôt.
     Au fil du temps nous avions appris à le connaître. Nous aimions son humour, la qualité de son écoute, son humilité, sa bienveillance.
     Parfois, il se plaisait à nous raconter sa première rencontre avec Pierre Emmanuel, en 1966 rue de Varenne, alors qu’il était un tout jeune étudiant et comment très vite ils se lièrent d’une profonde amitié. Une amitié qui ne s’est jamais démentie.
     François Livi exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel fut le président du Centre de recherche, crée en 1986. Il a beaucoup œuvré, avec tous les membres du Centre, à la connaissance et à la mémoire du poète et nous lui en sommes très reconnaissants.
     Comme il va nous manquer lui qui nous a tant donné et tant appris !

     Catherine Emmanuel Carlier
     Présidente de l’Association des amis de Pierre Emmanuel

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Des nouvelles dans "On en parle...", colonne de droite: livres, émissions et articles nouveaux sur Pierre Emmanuel.


 La lettre de l'Association des Amis de Pierre Emmanuel et le bulletin d'adhésion 2019. Merci aux généreux donateurs !



IMPORTANT : Les photos, textes et autres documents de ce site ne sont pas libres de droit, ceux de Facebook ou des affiches non plus.


• Rappel : les liens sont visibles lorsqu'on passe sur le texte.

 
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Le mot de l'Association

     Depuis sa création, en 1985, l'Association s'est attachée à servir la mémoire de Pierre Emmanuel et à faire connaître son œuvre en apportant son soutien à des publications, rencontres, expositions, émissions radiophoniques et à différents hommages en France comme à l'étranger.
     La création d'un site Pierre Emmanuel s'est imposée comme une évidence et une priorité. Un nouvel outil pour retracer l'itinéraire de l'écrivain, du poète et de l'homme d'action engagé dans son siècle en faisant découvrir ses multiples visages : l'homme de culture, son action auprès des médias, mais aussi l'homme de foi, l'homme courageux, le résistant, le défenseur des droits de l'homme.
     C'est un travail énorme qui fut engagé, un travail exigeant et rigoureux mené par Anne Simonnet (*) aidée dans ses recherches par des témoins de la vie de Pierre Emmanuel, par le Centre de recherche et par la famille du poète. Une approche aussi complète a nécessité des années de consultation dans les archives de la BNF, de l'Imec, l'Ina, et d'autres fonds. Des manuscrits, des photographies, des lettres et des documents souvent inédits, prêtés par des amis, des proches ou d'anciens collaborateurs de Pierre Emmanuel ont considérablement enrichi le site.
     Pierre Emmanuel visionnaire, initiateur et créateur de la Vidéothèque (Forum des Images), confiant dans les nouvelles technologies, aurait certainement apprécié l'instrument de connaissance, de dialogue et d'échange que constitue un tel site.
     Proposer un site clair, lisible, complet et accessible à tous, telle fut notre démarche pour que Pierre Emmanuel reste vivant dans les mémoires.

Catherine Carlier, Présidente de l'Association

 

 (*) Anne Simonnet est professeur de Lettres classiques, Docteur ès Lettres, auteur de l'ouvrage Pierre Emmanuel, poète du Samedi saint et d'une thèse : Le Christ de Pierre Emmanuel. L'élaboration d’un mythe personnel.

La lettre de l'Association 2022Bulletin d'adhésion 2022

Cela s'est passé un... (La micro-information du jour)

17 mars

17 mars 1973

     « Les frontières de l’interdit », article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro littéraire, n° 1400, p. 15, 16. « À de rares exceptions près, ce n’est donc pas le réalisme qui fait la force de l’érotisme noir. C’est son intention blasphématoire, la tentative violemment symbolique ébauchée par l’esprit de s’arracher à lui-même, à son propre dégoût. Je puis comprendre la tension de telles œuvres, leur frénésie lucide, leur volontarisme violateur de la psyché. Enfreindre tout interdit, même dans le seul imaginaire, peut conduire à la folie, et ces livres sont démentiels avec rigueur. Ils approchent d’un point extrême de l’être, du lieu de non-retour. D’où leur fin, généralement catastrophique. Le lien qu’ils révèlent entre l’esprit et le sexe, entre le sexe, le sang, l’ordure, la mort, l’équivoque relation qu’ils soulignent entre victime et bourreau, tout cela est odieux à notre confort intellectuel. Mais cela est de l’énigme de l’homme, que notre temps redécouvre dans le chaos de l’histoire et le désordre des mœurs. Plus on en est conscient, mieux on défend la face humaine contre les simplismes réducteurs autrement redoutables que la complexité de l’instinct. »

 

18 mars

18 mars 1983

     « Penser ensemble, vœu pieux ou nécessité ? » (6 mars 1983), France catholique, n° 1892. « La conviction […] que notre pensée politique peut être un modèle et un phare aux yeux des peuples luttant pour leur liberté, est à la fois, depuis la Révolution française, l’une de nos certitudes essentielles et de nos illusions invétérées. […] C’est ainsi, depuis deux cents ans, que l’histoire est devenue l’espace où se déploient les idéologies en marche, et qu’elle a donc ajouté à sa férocité naturelle l’absolutisme des idées. Décrasser les événements de leur verbiage idéologique est une entreprise presque impossible, même lorsqu’il s’agit d’une opération politique aussi intégrée à nos mœurs que l’élection municipale de ce jour. Les chercheurs s’intéressant à la terminologie électorale peuvent constater à quel point elle vieillit peu, si les idées qu’elle exprime vieillissent. Notre politique n’a certes pas le langage de la modernité : l’éternelle jeunesse de ses slogans est la meilleure preuve de sa sénescence. “Droite” et “gauche”, pour correspondre quelque peu à la réalité du monde, devraient bien faire un rude effort d’observation et d’imagination. »

 

19 mars

19 mars 1970

     Pierre de Boisdeffre, « Pierre Emmanuel, Orphée tragique », Les Nouvelles littéraires, p. 1, 7. « La poésie de Pierre Emmanuel part d’un constat tragique : à la source de son expérience, il y a cette “fracture” de l’être, cette rupture de l’homme avec Dieu qui fait de toute vie humaine une aventure, une expérience qui ne peut aboutir, un combat dans la nuit, une lutte de l’Esprit avec tout ce qui prétend l’incarner. Le poète, depuis trente ans, n’a pas cessé d’être écartelé entre les deux “postulations simultanées” dont parlait Baudelaire. D’où les deux prénoms antithétiques que ce paysan béarnais s’est donnés pour nom : Pierre met Emmanuel au défi, la pesanteur et la grâce se disputent l’âme du poète, l’une entraînant Orphée, l’autre le tirant du gouffre. En ce sens, le poète n’a jamais cessé d’écrire le même livre, d’essayer de connaître le “nom scellé” de Dieu. »

 

20 mars

20 mars 1974

     « Silence dans le rang », article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro, p. 1, 30. « Il faut s’accrocher à cette idée simple que la liberté est indivisible, et que, quoi qu’on dise parfois, le droit au pain quotidien est lié au droit à l’esprit. Malheureusement les intellectuels, divisés sur leurs choix politiques, sont devenus étrangement impuissants à soutenir cette vérité et se condamnent donc à la mort civile, non par décision du pouvoir, mais par inanition de la pensée. Laisser étouffer ailleurs cette dernière n’est pas se préserver, c’est s’étouffer soi-même. Il est temps que les intellectuels, particulièrement les hommes du verbe, retrouvent le sens de la communauté, la capacité de définir cette liberté dont ils sont les témoins face au pouvoir et s’il le faut contre lui. […] Défendre la liberté au nom de ceux qui ne le peuvent, est un devoir impérieux mais qui commande la plus constante modestie : nous qui, dans un pays relativement libre, protestons contre les abus totalitaires, que ferions-nous, en quel trou de rat nous terrerions-nous peut-être, là même où d’autres défendent sans espoir une impossible liberté ? »

 

21 mars

21 mars 1983

     Enregistrement radiophonique et diffusion d’une émission de la collection « Agora » : « Semaine de la poésie » sur Pierre Emmanuel ». Olivier Germain-Thomas s’entretient avec Pierre Emmanuel sur l’ensemble de son œuvre poétique et son dernier ouvrage : Une année de grâce. Le texte en est repris dans Olivier Germain-Thomas, Agora. Les aventuriers de l’esprit, Entretiens réalisés et présentés par…, Éd. La Manufacture, 1991, p. 25-29. [et quand l’inspiration ne vient pas ?] « [Q]uand cela “ne vient pas”, pour employer un langage banal, il faut attendre. Il faut savoir attendre. Il faut attendre en espérant que tout à l’heure, à l’instant même, le mot, la phrase, le mouvement va venir. Et cela peut durer des jours entiers, comme cela peut durer des semaines, comme cela peut durer un quart d’heure ! Le principe de cette forme de création étant un retournement de soi-même vers l’intérieur, vers l’obscur, une sorte de présence à la nuit que l’on peut assez disons, assez bien comprendre quand on fait soi-même l’expérience de la nuit noire, au sens réel du terme. On sort de sa maison éclairée, et que l’on avance sur le chemin éclairé, et tout d’un coup on se trouve dans la nuit noire. Vous savez très bien que la nuit noire n’est jamais si noire, elle finit toujours par s’ouvrir à celui qui la regarde avec attention. »

 

22 mars

22 mars 1964

     Joseph Bertrand, « Pierre Emmanuel et le goût de l’Un », Le Phare, 22 mars 1964, p. 5. « Henri Brémond rapprochait la poésie de la prière. On sait cependant avec Jacques et Raïssa Maritain que la poésie n’est pas la prière et Pierre Emmanuel en apporte une preuve indirecte. Mais est-il possible de lire ce texte sans mesurer jusqu’où la purification exercée par la gestation du verbe poétique peut conduire celui qui le profère. Peu d’aveux de poètes m’ont bouleversé autant que celui-là. À la fois par sa vive lucidité et par le déchirant conflit qu’il résume. Parti d’une mythologie chrétienne plutôt que des valeurs doctrinales de la foi, d’une symbolique d’inspiration chrétienne, considérée comme une victoire sur le temps et la dispersion de l’être, plus que d’une religion qui soit la voie d’une rédemption surnaturelle, Pierre Emmanuel aboutit à ce point d’une ascèse poétique qui est l’amorce d’un engagement spirituel plus radical, mais où le discours poétique, parvenu à son terme opératoire, ne peut encore se résigner à se renoncer pour s’en remettre, muet, à une autre Parole, prononcée seulement dans l’absolu silence de l’abandon. »

 

23 mars

23 mars 1970

     Diffusion de l’émission radiophonique « Un livre, des voix » consacrée à Jacob. « Jacob n’importe qui, c’est tout homme en lutte avec lui-même, tout homme en lutte pour trouver son sens ultime, et pour trouver non seulement sa raison d’être, mais pour trouver sa véritable nature, sa véritable réalité. Cette réalité pour moi c’est le Christ en nous, le Christ qui est à la fois tout homme et Dieu, le Christ qui en quelque sorte somme, fait la somme de toutes les puissances de la nature humaine et les élève jusqu’à la réalité éternelle. Jacob luttant au gué de Jabokk lutte avec cette réalité éternelle qui lui imprime son image, cette image est le Christ, elle doit être retrouvée en n’importe qui. »

 

24 mars

24 mars 1980

     « L’avenir de la religion », article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro, p. 1, 9. « Le défi historique à la religion du Dieu fait homme est qu’elle fasse la preuve, non de sa supériorité mais de l’ampleur de son ouverture à l’essentiel, d’où qu’il vienne. Cette compréhension vaut aussi bien envers le sérieux de l’athéisme, tout autre que la frivolité agnostique de tant d’existants superficiels. Ce que leur foi demande aux chrétiens comme aux autres croyants en la Réalité suprême, c’est d’être les artisans d’une régénération du sens : car, ayant enfin ruiné en raison tout désir de Dieu en eux-mêmes, c’est de l’humain que désespèrent les hommes de notre temps. Ce nihilisme, aujourd’hui déguisé par l’abondance et le confort, est gros de formidables pulsions destructrices. Un jour peut venir où, pour la survie de l’espèce, la nécessité planétaire du sens l’emporte violemment sur la rationalité insensée d’une société qui se croit auto-suffisante d’engendrer sans cesse de nouveaux “progrès matériels”.»

 

 
 

À écouter...

Un extrait de Babel lu par Pierre Emmanuel en 1983

 

L'extrait du mois

Poésie

 

Anathème

      Anathème sera proféré par le Sang
     par les plaies qui aboient et déchirent leur sang
     par les lunes de sang errant sur les cadavres
     par le sang de l’argile du Sang
     par la totale nuit que lubrifie le Sang
     par la Bouche de Sang fendue jusqu’aux étoiles

     Anathème sera proféré par l’Esprit
     d’exterminante charité et de vengeance
     car les morts brandiront torche énorme la nuit
     ils luiront à la Mort comme un champ d’épées nues
     leur chair tamisera le Verbe, et la Colère
     sera passée au crible avare de leurs mains.

« Anathème », Jour de colère, Collection Fontaine, éditions E. Charlot, Alger, 15 mars 1942.

__________________

Prose

     Je n’ai rien contre la littérature : j’en fais. Sans être tout l’art d’écrire, elle en est la part d’invention technique, « l’art pour l’art ». Elle se justifie comme assouplissement du langage, comme méthode d’exploration ; comme provocation du hasard, et de bout en bout comme jeu. Il n’est d’écrivain qui ne soit littérateur : le poète plus que tout autre. Mais quel jeu mène une littérature qui, cessant d’être un instrument de la parole, la prend pour matériau d’une incohérence verbale voulue, destinée à nous imposer, plus encore qu’à nous décrire, notre absence de réalité ? L’appropriation, légalisée par la critique, de la parole à nulle fin autant qu’à toutes, est à la base d’une grande partie de la littérature actuelle : quelque compréhension intellectuelle que j’en aie, je ne puis pas ne pas la juger comme une atteinte à la sainteté de la parole dans son principe, qui est le Verbe même de Dieu.
     Mais autant et plus que la profanation de la parole, je redoute la sacralisation indue de l’art. […] [T]out homme, en tout ce qu’il fait, est parole. Sa tâche est de se dire, sa faute d’y manquer. Plus il est maître des instruments, plus sa faute est grande s’il manque à la substance. Comme pour toute parole, ceci vaut pour l’art.

« L’état d’urgence », La Face humaine, Seuil, 1965, p. 222-223.

Le centre de recherche

Le mot du Président

     Le Centre de Recherche Pierre Emmanuel attache la plus grande importance au site Pierre Emmanuel. Récemment créé, grâce à l’Association des Amis de Pierre Emmanuel, à la générosité de la famille du poète, aux compétences et à l’inlassable activité d’Anne Simonnet, ce site fédère les efforts de tous ceux qui sont attachés à l’œuvre de Pierre Emmanuel et ont pris à tâche de la faire mieux connaître. Très riche et fort bien présenté, ce site est un excellent instrument de dialogue entre les spécialistes de Pierre Emmanuel et ceux qui, venant des horizons les plus variés, découvrent son œuvre littéraire, son action culturelle, son engagement dans la vie de la cité.
     Depuis sa fondation, en novembre 1986, le Centre de Recherche Pierre Emmanuel s’efforce de promouvoir et de développer la recherche sur l’œuvre, les activités et la pensée de Pierre Emmanuel. Du premier classement des manuscrits et des inédits du poète à l’organisation de colloques universitaires, de la publication des œuvres poétiques complètes à la publication d’inédits, ses réalisations se sont toujours inspirées de ces principes. La vitalité du site est une aide très efficace à la réussite des actions envisagées pour 2014, trentième anniversaire de la mort de Pierre Emmanuel, et 2016, centième anniversaire de sa naissance.

François Livi, Président


Souvenir et hommage des exécuteurs testamentaires

     Ginette Adamson, Anne-Sophie Constant et François Livi.
     
Chacun d'eux a bien voulu répondre à trois questions :
     - Comment avez-vous connu Pierre Emmanuel ?
     - Quel livre du poète préférez-vous ?
     - Pourquoi vous semble-t-il important que son oeuvre soit connue ?

28 novembre 2019

     M. François Livi, exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel, président du Centre de recherche, professeur émérite de Langue et littérature italiennes à l'Université Paris-Sorbonne, est décédé ce 28 novembre 2019. Les obsèques auront lieu mardi 3 décembre à 10 h 30 dans l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle. Travailleur infatigable, il mit jusqu'à sa mort ses très grandes qualités humaines et intellectuelles au service du poète qui l’honorait de son amitié depuis 1966.
     En attendant de plus amples hommages, on trouvera ci-dessous le récit qu’il faisait de sa première vraie rencontre avec Pierre Emmanuel et le premier article qu’il publia sur son œuvre dans la revue La Table ronde.

François Livi, « Ligne de faîte », La Table ronde, n° 227, décembre 1966, p. 147-148.
 

Éditions, rééditions…

Février 2019

     Les éditions Corlevour rééditent La Face humaine.

 

     « Le but de ce livre n’est pas de donner je ne sais quelles règles d’une poésie qui se dirait "religieuse", mais de montrer quel mode d’adoration prolonge logiquement la poésie. Louange adressée à l’Ouvert, ce livre est lui-même un acte d’adoration mené de son début à son terme.
      L’adoration, face au transcendant, est l’acte intégrateur parvenu à son point de rupture : donc le résultat du travail de la pensée en vue de sa cohérence même, travail qui réussit par cette rupture illuminante où il échoue. Ce travail fait apparaître et converger dans l’homme certaines directions ou intentions privilégiées, constantes de l’esprit dans son activité créatrice, dans sa quête réalisante. La poésie, l’une de ces constantes, peut être dite l’usage exhaustif du verbe en quête de son essence.
     Qui entend cette définition est un poète, quand même il n’aurait jamais écrit un seul vers : mais qui ne l’entend pas, même s’il est poète, ne sera jamais pleinement, exhaustivement tel. Sans pour autant mépriser le métier des vers, ni les jeux verbaux de l’intelligence sensible, je n’emploie le mot "poésie" que dans le sens d’attention passionnée à la vérité consubstantielle au langage, mieux : d’identification singulière au destin du verbe humain. De cette vocation, je cherche la fin aux deux sens du mot : fin qui en est évidemment l’essence. » Pierre Emmanuel

     Sur le site de l'éditeur

On en parle...

Mars 2024

     Le monde diplomatique évoque, à l’occasion de l’hommage rendu aux Manouchian, L’honneur des poètes, et en particulier les poèmes de Pierre Emmanuel et de Pierre Seghers.

     On peut lire l’article ici.


26 février 2024

     France Culture propose une courte émission sur « Pierre Emmanuel, autre poète de la résistance ».

     On peut l’écouter ici.


16-17 janvier 2024

     Dans le cadre des Nuits de France-Culture, la radio retransmet « Le poème et son image : Jean Grosjean », avec Pierre Emmanuel.


26 décembre 2023

     Le site Fabula publie le 26 décembre 2023 un article de Marc Escola présentant Baroque et poésie moderne (revue Œuvres & critiques). Il y rappelle l’édition par Pierre Emmanuel des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné.

     On peut le lire ici.


12 novembre 2023

     Les archives Sonuma présentent « Pierre Emmanuel ou la réconciliation », reportage réalisé en 1979. A l'occasion de la biennale de la poésie de Knokke-le-Zoute, Jean-Marie Mersch a pu s'entretenir avec le poète catholique Pierre Emmanuel.
     L’émission est visible en Belgique jusqu’au 18 novembre.

     Pour en savoir plus…


8 septembre 2023

     Le Point annonce la mort du journaliste et éditorialiste Jacques Julliard et rappelle : « Membre du comité de rédaction de la revue Esprit et proche de ses grandes plumes, parmi lesquelles Jean-Marie Domenach, Pierre Emmanuel et Paul Ricœur, il défendait le droit des peuples à l'autodétermination. »

     Lire l’article ici.


5 juin 2023

     Le magazine Diacritik publie un article de Mireille Calle-Gruber : « Le Scénario de la Route des Flandres de Claude Simon est un grand œuvre romanesque – le roman du film ». L’auteur y rappelle le rôle que Pierre Emmanuel joua en tant que président de l’INA, en 1976, pour essayer de permettre la parution du film.

     On peut lire l’article ici.


3 juin 2023

     Causeur présente un nouveau livre de Marie-Hélène Verdier : Saisons. L’article rappelle que Pierre Emmanuel préfaça sa première œuvre.

     On peut lire l’article ici.


16 mars

     Présentant La Blessure et la grâce, de Gabriel Ringlet, La Croix signale qu’il y convoque divers poètes, dont Pierre Emmanuel (p. 25).

     On peut lire l’article ici.


4 mars

     France-Culture présente « Dieulefit, silence et désobéissance », 1re partie. La présentatrice rappelle les propos de Pierre Emmanuel dans Qui est cet homme, chap. IX : « À Dieulefit, nul n’est étranger… ». L’émission rappelle l’œuvre de Jeanne Barnier, Madeleine Soubeyran et tant d’autres qui permirent de sauver les juifs réfugiés dans le village.

     On peut l’écouter ici.


2 janvier 2023

     La règle du jeu publie sur son site un article de Michaël de Saint-Chéron : « Krzysztof Pomian, fascinant historien des musées du monde », dans lequel il reprend une expression de Pierre Emmanuel à propos de Hölderlin.

On peut lire l’article ici.