PIERRE EMMANUEL

Les nouveautés sur le site

Juillet 2024


   La frise du centenaire en 3D : activités et articles à voir ici
~ janvier 2016-avril 2017 ~

 

• Cela s'est passé un... Semaine du 21 au 28 juillet (ci-dessous).

L'extrait du mois :
    
- « Veni », 7, Tu, Seuil, 1978, p. 41 ; Œuvres complètes, vol. II, L’Âge d’Homme, 2003, p. 473-474.
     - « Le poète et son public », Poésie 45, 22, janvier 1945, p. 27-34. Repris dans Poésie raison ardente, Egloff, Fribourg et L.U.F., Paris 1948, p. 38-39.

• « The power of the poet », The Atlantic, n° 187, janvier 1951, p. 74-77.

 

 


28 novembre 2019 : décès de M. François Livi, exécuteur testamentaire du poète et président du Centre de recherche. Cf. colonne de droite (Centre de recherche).

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     Mme Catherine Emmanuel Carlier, présidente de l'Association des Amis de Pierre Emmanuel, lui rend ici hommage.

     Chers Amis,

     La nouvelle de la mort de François Livi nous a tous bouleversés, il est parti trop vite, trop tôt.
     Au fil du temps nous avions appris à le connaître. Nous aimions son humour, la qualité de son écoute, son humilité, sa bienveillance.
     Parfois, il se plaisait à nous raconter sa première rencontre avec Pierre Emmanuel, en 1966 rue de Varenne, alors qu’il était un tout jeune étudiant et comment très vite ils se lièrent d’une profonde amitié. Une amitié qui ne s’est jamais démentie.
     François Livi exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel fut le président du Centre de recherche, crée en 1986. Il a beaucoup œuvré, avec tous les membres du Centre, à la connaissance et à la mémoire du poète et nous lui en sommes très reconnaissants.
     Comme il va nous manquer lui qui nous a tant donné et tant appris !

     Catherine Emmanuel Carlier
     Présidente de l’Association des amis de Pierre Emmanuel

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Des nouvelles dans "On en parle...", colonne de droite: livres, émissions et articles nouveaux sur Pierre Emmanuel


IMPORTANT : Les photos, textes et autres documents de ce site ne sont pas libres de droit, ceux de Facebook ou des affiches non plus.


• Rappel : les liens sont visibles lorsqu'on passe sur le texte.

 
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Le mot de l'Association

     Depuis sa création, en 1985, l'Association s'est attachée à servir la mémoire de Pierre Emmanuel et à faire connaître son œuvre en apportant son soutien à des publications, rencontres, expositions, émissions radiophoniques et à différents hommages en France comme à l'étranger.
     La création d'un site Pierre Emmanuel s'est imposée comme une évidence et une priorité. Un nouvel outil pour retracer l'itinéraire de l'écrivain, du poète et de l'homme d'action engagé dans son siècle en faisant découvrir ses multiples visages : l'homme de culture, son action auprès des médias, mais aussi l'homme de foi, l'homme courageux, le résistant, le défenseur des droits de l'homme.
     C'est un travail énorme qui fut engagé, un travail exigeant et rigoureux mené par Anne Simonnet (*) aidée dans ses recherches par des témoins de la vie de Pierre Emmanuel, par le Centre de recherche et par la famille du poète. Une approche aussi complète a nécessité des années de consultation dans les archives de la BNF, de l'Imec, l'Ina, et d'autres fonds. Des manuscrits, des photographies, des lettres et des documents souvent inédits, prêtés par des amis, des proches ou d'anciens collaborateurs de Pierre Emmanuel ont considérablement enrichi le site.
     Pierre Emmanuel visionnaire, initiateur et créateur de la Vidéothèque (Forum des Images), confiant dans les nouvelles technologies, aurait certainement apprécié l'instrument de connaissance, de dialogue et d'échange que constitue un tel site.
     Proposer un site clair, lisible, complet et accessible à tous, telle fut notre démarche pour que Pierre Emmanuel reste vivant dans les mémoires.

Catherine Carlier, Présidente de l'Association

 

 (*) Anne Simonnet est professeur de Lettres classiques, Docteur ès Lettres, auteur de l'ouvrage Pierre Emmanuel, poète du Samedi saint et d'une thèse : Le Christ de Pierre Emmanuel. L'élaboration d’un mythe personnel.

La lettre de l'Association 2022Bulletin d'adhésion 2022

Cela s'est passé un... (La micro-information du jour)

21 juillet

21 juillet 1981

     Pierre Emmanuel prononce deux conférences suivies de discussions lors d’un cours de perfectionnement pour enseignants étrangers à l’Institut International d’Études françaises de l’Université de Strasbourg II. Le texte en est retranscrit dans La poésie comme forme de la connaissance. « [L]a première chose qu’il faut comprendre lorsqu’il s’agit d’une œuvre, c’est qu’elle est d’abord l’œuvre d’un auteur. Il y a quelqu’un là-derrière ; nous avons tendance, trop souvent, à l’oublier. Et ce quelqu’un, là-derrière, ne l’a pas écrite simplement pour mettre en forme des idées ; il l’a écrite, cette œuvre on peut conjecturer, en tout cas, dans beaucoup de cas – qu’il l’a écrite, poussé par un certain besoin, animé par une force intérieure, et que cette œuvre, en formulant ce qu’on peut appeler des pensées, mais qui n’est pas nécessairement de l’ordre de la pensée, lui permettait de se voir lui-même, de s’interroger lui-même, de se libérer. Ceci doit être très clair dans votre esprit : il y a quelqu’un là. Même lorsque vous lisez Eschyle, ou Euripide, ou Sophocle, il y a quelqu’un, là. »

 

22 juillet

22 juillet 1983

     « Apprends bien ta leçon, fillette… », article de Pierre Emmanuel dans France catholique, n° 1910. « Cahin-caha, le monde suit son cours, et force est de constater que nous n’en savons pas grand-chose. Sur le petit écran-kaléidoscope, toutes les trente secondes, des fragments colorés se groupent, ébauchent un sens, se défont, puis leur jeu recommence. Pour les attentifs, un constat : la disparition presque totale de l’information à l’échelle planétaire, des grands reportages en particulier. Nos moyens d’information sont pourtant immenses, leurs sources, dit-on, ne cessent de se multiplier. Bientôt le câble, les satellites, bientôt quarante, cent, mille canaux à la portée du premier terrien venu. Et, en même temps, ce phénomène qui sera demain sensible à tous, même à ceux dont la “télé” remplace leur substance grise : le ramollissement, la paralysie progressive de l’imagination concrète, de la capacité de concevoir les faits, chez la masse des individus soumis au monopole de l’image, et dont le petit écran devient le milieu mental. Cet affaiblissement d’une fonction majeure de l’esprit n’atrophie pas que ceux qui le subissent ; il touche aussi, et peut-être surtout, ceux qui le provoquent : les détenteurs du monopole, ses manipulateurs. »

 

23 juillet

23 juillet 1982

     « Ce Liban qui ne s’appartient plus », article de Pierre Emmanuel dans France catholique, n° 1858. « Je crois profondément, c’est-à-dire, tout court : je crois, que l’esprit travaille le monde actuel au travers de souffrances inouïes, et qu’un jour peut-être proche, les linéaments d’une lecture symbolique globale apparaîtront à qui saura lire non pas scientifiquement, mais psychiquement et religieusement. La douleur, quand elle est vraiment comprise et partagée, est foncièrement hospitalière : c’est ce que révèlent, dans leur sérénité étrange, certaines images du Liban déchiré. Je pense souvent à cette phrase de Teilhard de Chardin dans son Journal de guerre : “à chaque phase de progrès du monde correspond une certaine profondeur nouvelle de mal, et de puissance malfaisante qui s’intègre avec l’énergie libre croissante pour le bien – l’une appelant l’autre, la créant, l’excitant…” Et je me dis que, peut-être, une intelligence plus imaginative, plus spirituelle, pourrait saisir cette correspondance et la maîtriser. »

 

24 juillet

24 juillet 1981

     « L’autre est en nous », article de Pierre Emmanuel dans France catholique, n° 1806. « Hitler a su créer, par le terrorisme politique, une lâcheté féroce dans l’ensemble des classes dépossédées, ruinées ou anémiées par une après-guerre qui leur semblait sans espoir. L’état de nos sociétés en crise est incomparablement moins dramatique, mais elles sont en train, elles aussi, d’accoucher d’une forme nouvelle de politique et d’économie de masses. De plus, elles ont cessé d’être des citoyennetés closes pour s’ouvrir à des étrangers qu’elles tolèrent plus ou moins dans leur sein, mais auxquels elles ne peuvent encore offrir un statut qui, sans les dénaturer, les intègre. Le rapport avec le tiers monde commence parmi nous : c’est notre relation avec l’autre. Il est capital, pour que l’autre ne soit pas utilisé puis rejeté comme un déchet, que notre société tout entière prenne conscience de sa pluralité. »

 

25 juillet

25 juillet 1980

     « Qu’est-ce, pour nous, la France ? », article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro, p. 1, 4. « Il se pourrait, pourtant, qu’un candidat fit entendre, à des Français peut-être pas si sourds, ce qu’est pour lui la France : et que cette définition de la France ne fût pas qu’un témoignage du passé, mais l’affirmation d’une République vivante ; qu’elle fût une politique, et même extérieure(…) ! Je souhaiterais qu’il parlât de la France comme ce personnage de Giraudoux dans L’Impromptu de Paris : “Laissez-moi rire quand j’entends proclamer que la destinée de la France est d’être ici-bas l’organe de la retenue et de la pondération ! La destinée de la France, c’est d’être l’embêteuse du monde. Elle a été créée, elle s’est créée pour déjouer dans le monde le complot des rôles établis, des systèmes éternels… Il y a dans l’ordre, dans le calme, dans la richesse, un élément d’insulte à l’humanité et à la liberté que la France est là pour relever et punir. Dans l’application de la justice intégrale elle vient immédiatement après Dieu et chronologiquement avant lui… La mission de la France est remplie, si, le soir, en se couchant, tout bourgeois consolidé, tout pasteur prospère, tout tyran accepté se dit en ramenant son drap : “Tout n’irait pas trop mal, mais il y a cette sacrée France ! Car tu imagines la contrepartie de ce monologue dans le lit de l’exilé, du poète et de l’opprimé.” »

 

26 juillet

26 juillet 1946

     « Écrivains, rappelons le langage à l’ordre de l’esprit », article de Pierre Emmanuel dans Temps présent, 10e année, n° 101, p. 4. Le texte est repris dans Poésie raison ardente, p. 61-70, sous le titre « Aux écrivains ». « Vous rappelez-vous l’étonnement, l’effroi peut-être qui vous saisirent quand, pour la première fois, vous avez reconnu votre langage ? Jusqu’alors, ce n’était point vous-mêmes qui parliez, mais un infirme empruntant à d’autres ses paroles ; vous exprimant, certes, mais comme à la surface de vous-même, et dont les mots ridaient à peine l’eau dormante de votre vie cachée. Déjà, pourtant, vous pressentiez le nouvel être, qui déblaierait le fatras des mots anciens. Un jour, la page écrite, tout obscure qu’elle fût pour vous, vous connûtes, à n’en pas douter, que cet homme nouveau venait de naître : “homme nouveau devant les choses inconnues”, comme le Cébès de Tête d’Or quand il paraît sur la scène du monde. Car les choses hier familières, connues de cette connaissance commune qui rend aisé l’échange quotidien, soudain vous devenaient étranges ou plutôt vous leur deveniez étranger. »

 

27 juillet

27 juillet 1945

     « Paul Valéry ou la transparence du génie français », article de Pierre Emmanuel dans Temps présent, 9e année, n° 49, p. 3. « Valéry fut, dans un temps traversé de pressentiments terribles, mais étayé somme toute par certaines valeurs, l’un des plus illustres représentants d’un humanisme qui, ses tenants ayant vieilli, s’est vu dépassé par l’urgence grandissante des problèmes, et aussi par leurs dimensions. Mais le principe de cet humanisme, à savoir que l’esprit reste en dernier lieu souverain du désordre des faits, rien ne prouve qu’en soit caduque la millénaire royauté. Peut-être appartient-il à notre époque d’agonie de le rétablir à l’échelle nouvelle du monde. »

 

28 juillet

28 juillet 1965

     « Procès d’Auschwitz : la marque infamante », Réforme, n° 1067, 28 août 1965, p. 3. « Ce siècle s’effraie d’accepter la corrélation entre les deux formes d’accélération dont il est la proie : celle de la technique appliquée à l’univers et celle de la technique appliquée à l’homme. Pourtant, l’objectivation du “phénomène humain” sans contrepartie dans l’ordre subjectif, c’est-à-dire spirituel et moral, peut être aussi bien, désormais, l’affaire de sociologues bénins que de conditionneurs féroces. Dès l’instant que l’homme est son propre matériau, la technique devient une, et la souffrance ou la mort ne sont plus que des processus de déchet. »

 
 

À écouter...

Un extrait de Babel lu par Pierre Emmanuel en 1983

 

L'extrait du mois

Poésie

     7. Accende lumen sensibus
     Infunde amorem cordibus

     L’homme qui n’est que Oui pousse par Toi
     Qui T’es saisi de lui dès le germe
     Le forçant de sortir de soi de briser
     L’inextricable chiendent contradictoire
     De son identité

     L’homme qui n’est que Oui ne le sait pas
     Il ne fait rien pour l’être que d’attendre
     Son être est dans cette immobilité
     Qui n’est capable de T’offrir que sa chute
     Ce puits dont Tu fais un fût

     L’homme qui n’est que Oui se sent parfois
     Un trou sans fond dans la désespérance
     Ce trou ta force en fait une trouée
     Dans la hauteur d’une apparente absence
     Arraché tout entier

     L’homme qui n’est que Oui s’arrache à soi
     Plus il aspire et plus le ciel s’éloigne
     Plus il s’avoue chétif et plus il croit
     Plus il bruit de souffles plus il sait
     Que seul ô Vent Tu es

« Veni », 7, Tu, Seuil, 1978, p. 41.

__________________

Prose

     « Quoi qu’il en soit de mainte critique, les historiens futurs de la poésie verront qu’en ces années latentes l’existence d’une poésie civique consciente des ses fins, et dont le public allait sans cesse croissant, fut un fait capital dans l’histoire du langage. À l’heure où l’expression était impitoyablement brimée, la poésie, la poésie seule, réussit ce tour de force admirable, auquel rien ne semblait la préparer : donner voix à l’énergie française, de la colère instinctive à la passion de l’universel, de l’immédiate réaction de dégoût à la plus haute compréhension de l’histoire. Personne ne s’y trompa, à commencer par l’adversaire. Et le public, reconnaissant pour sien ce langage, soulevé à sa hauteur vraie par ce langage, salua dans le « renouveau poétique » les prémisses de l’homme nouveau : je veux dire de l’homme ayant retrouvé le don de la Parole.
     Ce même public entend que les poètes continuent de lui servir de voix. Et ceux-ci, dont l’expérience a surmonté, sur un plan précis, la crise “isolationniste” du langage, désirent moins que jamais abandonner le bénéfice d’un contact auquel il doivent des formes plus directes, et ce droit qu’en d’autres temps ils connurent, de proférer l’idéal de la cité. »

« Le poète et son public », Poésie 45, 22, janvier 1945, p. 27-34.

Le centre de recherche

Le mot du Président

     Le Centre de Recherche Pierre Emmanuel attache la plus grande importance au site Pierre Emmanuel. Récemment créé, grâce à l’Association des Amis de Pierre Emmanuel, à la générosité de la famille du poète, aux compétences et à l’inlassable activité d’Anne Simonnet, ce site fédère les efforts de tous ceux qui sont attachés à l’œuvre de Pierre Emmanuel et ont pris à tâche de la faire mieux connaître. Très riche et fort bien présenté, ce site est un excellent instrument de dialogue entre les spécialistes de Pierre Emmanuel et ceux qui, venant des horizons les plus variés, découvrent son œuvre littéraire, son action culturelle, son engagement dans la vie de la cité.
     Depuis sa fondation, en novembre 1986, le Centre de Recherche Pierre Emmanuel s’efforce de promouvoir et de développer la recherche sur l’œuvre, les activités et la pensée de Pierre Emmanuel. Du premier classement des manuscrits et des inédits du poète à l’organisation de colloques universitaires, de la publication des œuvres poétiques complètes à la publication d’inédits, ses réalisations se sont toujours inspirées de ces principes. La vitalité du site est une aide très efficace à la réussite des actions envisagées pour 2014, trentième anniversaire de la mort de Pierre Emmanuel, et 2016, centième anniversaire de sa naissance.

François Livi, Président


Souvenir et hommage des exécuteurs testamentaires

     Ginette Adamson, Anne-Sophie Constant et François Livi.
     
Chacun d'eux a bien voulu répondre à trois questions :
     - Comment avez-vous connu Pierre Emmanuel ?
     - Quel livre du poète préférez-vous ?
     - Pourquoi vous semble-t-il important que son oeuvre soit connue ?

28 novembre 2019

     M. François Livi, exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel, président du Centre de recherche, professeur émérite de Langue et littérature italiennes à l'Université Paris-Sorbonne, est décédé ce 28 novembre 2019. Les obsèques auront lieu mardi 3 décembre à 10 h 30 dans l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle. Travailleur infatigable, il mit jusqu'à sa mort ses très grandes qualités humaines et intellectuelles au service du poète qui l’honorait de son amitié depuis 1966.
     En attendant de plus amples hommages, on trouvera ci-dessous le récit qu’il faisait de sa première vraie rencontre avec Pierre Emmanuel et le premier article qu’il publia sur son œuvre dans la revue La Table ronde.

François Livi, « Ligne de faîte », La Table ronde, n° 227, décembre 1966, p. 147-148.
 

Éditions, rééditions…

Février 2019

     Les éditions Corlevour rééditent La Face humaine.

 

     « Le but de ce livre n’est pas de donner je ne sais quelles règles d’une poésie qui se dirait "religieuse", mais de montrer quel mode d’adoration prolonge logiquement la poésie. Louange adressée à l’Ouvert, ce livre est lui-même un acte d’adoration mené de son début à son terme.
      L’adoration, face au transcendant, est l’acte intégrateur parvenu à son point de rupture : donc le résultat du travail de la pensée en vue de sa cohérence même, travail qui réussit par cette rupture illuminante où il échoue. Ce travail fait apparaître et converger dans l’homme certaines directions ou intentions privilégiées, constantes de l’esprit dans son activité créatrice, dans sa quête réalisante. La poésie, l’une de ces constantes, peut être dite l’usage exhaustif du verbe en quête de son essence.
     Qui entend cette définition est un poète, quand même il n’aurait jamais écrit un seul vers : mais qui ne l’entend pas, même s’il est poète, ne sera jamais pleinement, exhaustivement tel. Sans pour autant mépriser le métier des vers, ni les jeux verbaux de l’intelligence sensible, je n’emploie le mot "poésie" que dans le sens d’attention passionnée à la vérité consubstantielle au langage, mieux : d’identification singulière au destin du verbe humain. De cette vocation, je cherche la fin aux deux sens du mot : fin qui en est évidemment l’essence. » Pierre Emmanuel

     Sur le site de l'éditeur

On en parle...

10 juillet 2024

     La Règle du jeu publie un article de Michaël de Saint-Chéron : « Relire Baudelaire, l’incomparable, à l’heure de notre crise de société: de #MeToo à la question de l’antisémitisme », « à l’occasion de la parution d’une nouvelle édition de ses Œuvres complètes dans la Pléiade ».
     Il y rappelle qu’« En 1967, Pierre Emmanuel, autre poète, consacra aussi un essai capital au poète maudit qui sera repris en 1982 sous le titre Baudelaire, la femme et Dieu (Points) ».

     On peut lire l’article ici.


5 juillet 2024

     Le Figaro Histoire rappelle les propos de Pierre Emmanuel dans un article sur l’abaissement de la majorité à 18 ans, le 5 juillet 1974 : « “Donner le droit de vote à dix-huit ans, c'est tenter de briser le mythe d'une jeunesse constituée en corps étranger dans l'histoire et dans le tissu social”. Quelques jours après la publication le 5 juillet 1974 de la loi abaissant l'âge de la majorité de 21 à 18 ans, le poète et académicien Pierre Emmanuel commente en une du Figaro l'une des premières mesures prises par le nouveau président de la République, Valéry Giscard d'Estaing. »

     On peut lire l’article ici.


29 juin 2024

     Le Devoir publie « Identité québécoise, ingrédients », article de Jean-François Lisée, qui s’ouvre sur une citation de Pierre Emmanuel : « La patrie est un projet commun, une création continue de nos efforts solidaires […]. Être ensemble est une orchestration infiniment complexe, dont le chef invisible est la conviction partagée que cet ensemble existe, qu’il a un sens à travers l’histoire, qu’il nous faut y être attentifs afin qu’il ne se relâche pas […]. Le plus grave désastre qui puisse menacer un peuple, c’est l’indifférence de ses membres à la forme de son avenir », « choisie par Camille Laurin et Fernand Dumont pour ouvrir, en 1978, leur Politique québécoise de développement culturel. »

     On peut lire l’article ici.


17 mai 2024

     Le site Reporterre présente le livre Le Prophète qui avait raison - La présidentielle de René Dumont, d’Arthur Nazaret, aux éditions Le Seuil. Il y cite longuement un article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro après les résultats de l’élection présidentielle.

     On peut lire l’article ici.


30 avril 2024

      Solange Bied-Charreton présente Le Nom sur le mur, d’Hervé Le Tellier, dans le journal Marianne. Celui-ci y rappelle le souvenir des « poètes Pierre Seghers et Pierre Emmanuel » en évoquant Dieulefit durant la guerre.

     On peut lire l’article ici.


Mars 2024

     Le monde diplomatique évoque, à l’occasion de l’hommage rendu aux Manouchian, L’honneur des poètes, et en particulier les poèmes de Pierre Emmanuel et de Pierre Seghers.

     On peut lire l’article ici.


26 février 2024

     France Culture propose une courte émission sur « Pierre Emmanuel, autre poète de la résistance ».

     On peut l’écouter ici.


16-17 janvier 2024

     Dans le cadre des Nuits de France-Culture, la radio retransmet « Le poème et son image : Jean Grosjean », avec Pierre Emmanuel.


26 décembre 2023

     Le site Fabula publie le 26 décembre 2023 un article de Marc Escola présentant Baroque et poésie moderne (revue Œuvres & critiques). Il y rappelle l’édition par Pierre Emmanuel des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné.

     On peut le lire ici.


12 novembre 2023

     Les archives Sonuma présentent « Pierre Emmanuel ou la réconciliation », reportage réalisé en 1979. A l'occasion de la biennale de la poésie de Knokke-le-Zoute, Jean-Marie Mersch a pu s'entretenir avec le poète catholique Pierre Emmanuel.
     L’émission est visible en Belgique jusqu’au 18 novembre.

     Pour en savoir plus…


8 septembre 2023

     Le Point annonce la mort du journaliste et éditorialiste Jacques Julliard et rappelle : « Membre du comité de rédaction de la revue Esprit et proche de ses grandes plumes, parmi lesquelles Jean-Marie Domenach, Pierre Emmanuel et Paul Ricœur, il défendait le droit des peuples à l'autodétermination. »

     Lire l’article ici.