PIERRE EMMANUEL

Les nouveautés sur le site

Avril 2025


   La frise du centenaire en 3D : activités et articles à voir ici
~ janvier 2016-avril 2017 ~

 

• Cela s'est passé un... Semaine du 27 avril au 4 mai (ci-dessous).

L'extrait du mois :
    
- « Quelqu’un », Sophia, Seuil, 1973, p. 377 ; Œuvres complètes, vol. II, L’Âge d’Homme, 2003, p. 417.
     - « Le Risque de la mort », conférence prononcée à la Semaine des intellectuels catholiques (6-12 novembre 1963), in L’avenir, DDB, 1964, p. 176-183. Repris dans La Face humaine, Seuil, 1965, p. 241-242.

• « The power of the poet », The Atlantic, n° 187, janvier 1951, p. 74-77.

 

 


28 novembre 2019 : décès de M. François Livi, exécuteur testamentaire du poète et président du Centre de recherche. Cf. colonne de droite (Centre de recherche).

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     Mme Catherine Emmanuel Carlier, présidente de l'Association des Amis de Pierre Emmanuel, lui rend ici hommage.

     Chers Amis,

     La nouvelle de la mort de François Livi nous a tous bouleversés, il est parti trop vite, trop tôt.
     Au fil du temps nous avions appris à le connaître. Nous aimions son humour, la qualité de son écoute, son humilité, sa bienveillance.
     Parfois, il se plaisait à nous raconter sa première rencontre avec Pierre Emmanuel, en 1966 rue de Varenne, alors qu’il était un tout jeune étudiant et comment très vite ils se lièrent d’une profonde amitié. Une amitié qui ne s’est jamais démentie.
     François Livi exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel fut le président du Centre de recherche, crée en 1986. Il a beaucoup œuvré, avec tous les membres du Centre, à la connaissance et à la mémoire du poète et nous lui en sommes très reconnaissants.
     Comme il va nous manquer lui qui nous a tant donné et tant appris !

     Catherine Emmanuel Carlier
     Présidente de l’Association des amis de Pierre Emmanuel

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Des nouvelles dans "On en parle...", colonne de droite: livres, émissions et articles nouveaux sur Pierre Emmanuel


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Le mot de l'Association

     Depuis sa création, en 1985, l'Association s'est attachée à servir la mémoire de Pierre Emmanuel et à faire connaître son œuvre en apportant son soutien à des publications, rencontres, expositions, émissions radiophoniques et à différents hommages en France comme à l'étranger.
     La création d'un site Pierre Emmanuel s'est imposée comme une évidence et une priorité. Un nouvel outil pour retracer l'itinéraire de l'écrivain, du poète et de l'homme d'action engagé dans son siècle en faisant découvrir ses multiples visages : l'homme de culture, son action auprès des médias, mais aussi l'homme de foi, l'homme courageux, le résistant, le défenseur des droits de l'homme.
     C'est un travail énorme qui fut engagé, un travail exigeant et rigoureux mené par Anne Simonnet (*) aidée dans ses recherches par des témoins de la vie de Pierre Emmanuel, par le Centre de recherche et par la famille du poète. Une approche aussi complète a nécessité des années de consultation dans les archives de la BNF, de l'Imec, l'Ina, et d'autres fonds. Des manuscrits, des photographies, des lettres et des documents souvent inédits, prêtés par des amis, des proches ou d'anciens collaborateurs de Pierre Emmanuel ont considérablement enrichi le site.
     Pierre Emmanuel visionnaire, initiateur et créateur de la Vidéothèque (Forum des Images), confiant dans les nouvelles technologies, aurait certainement apprécié l'instrument de connaissance, de dialogue et d'échange que constitue un tel site.
     Proposer un site clair, lisible, complet et accessible à tous, telle fut notre démarche pour que Pierre Emmanuel reste vivant dans les mémoires.

Catherine Carlier, Présidente de l'Association

 

 (*) Anne Simonnet est professeur de Lettres classiques, Docteur ès Lettres, auteur de l'ouvrage Pierre Emmanuel, poète du Samedi saint et d'une thèse : Le Christ de Pierre Emmanuel. L'élaboration d’un mythe personnel.

La lettre de l'Association 2022Bulletin d'adhésion 2022

Cela s'est passé un... (La micro-information du jour)

27 avril

27 avril 1968

     Jean-Marie Dunoyer, « Le Poëte et son Christ », Le Monde des livres, n° 7244. Le même article paraît aussi dans Le Devoir, Montréal, 30 avril 1968, p. 5. « Aux heures les plus sombres de l’occupation nazie, lorsque toute expression paraissait étouffée, on assista à une brusque flambée de la poésie en France. On avait besoin sans doute de cet aliment de l’âme pour affermir l’espoir, tandis que certains désespéraient d’en sortir un jour. Mais tout en gardant ses vertus propres, le poème devenait aussi le véhicule de la voix de la Résistance, une sorte de message chiffré qui circulait à l’insu des oppresseurs. / Alors s’éleva parmi tant d’autres le cri de Pierre Emmanuel, d’une grande puissance. La revue Poètes casquées, de Pierre Seghers, devenue Poésie 41, Poésie 42 et la suite, le répercutait, éditait à Avignon Tombeau d’Orphée et maints autres recueils, tandis que paraissaient ou reparaissaient en Suisse ou ailleurs Jour de colère, Combats avec tes défenseurs, Le Poëte et son Christ, Sodome, Cantos. / Il fut placé d’emblée parmi les plus grands. On parlera d’un nouveau Victor Hugo – il s’en réclamait d’ailleurs comme d’Agrippa d’Aubigné – à cause d’un comparable déferlement de véhémence, d’un aussi riche ruissellement d’images, bien que sa démarche fût tout intérieure, partie plutôt de Baudelaire à travers Pierre Jean Jouve, qu’il avait rencontré en 1937, et issu de racines tout autant philosophiques. »

 

28 avril

28 avril 1970

     Diffusion de l’émission radiophonique « Votre jardin secret » consacrée à Pierre Emmanuel sur France Inter. Pierre Emmanuel évoque l’origine de sa vocation de poète fait un éloge de Pierre Seghers, précise ce qu’est la poésie pour lui (6’35 ») et dit un extrait de Jacob (2’10 »). « Ah, je regrette, Madame, de vous décevoir : j’ai en effet écrit beaucoup de livres pour essayer de définir la poésie, ou plus exactement la fonction du poète, en particulier le rapport entre cette fonction et d’autres fonctions de la pensée, il n’est pas possible de donner une définition de la poésie en quelques mots, mais je crois tout de même que contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, ce n’est pas simplement une façon de dire, une façon d’orner des pensées et des sentiments, une sorte d’artisanat supérieur du langage, c’est véritablement une façon de penser. On pense en poésie, on pense poétiquement comme on pense philosophiquement ou scientifiquement. On aborde la réalité d’une certaine manière et tout est question de définition de l’imagination créatrice. En fait l’imagination créatrice n’a rien à voir avec ce que nous appelons la fantaisie. »

 

29 avril

29 avril 1955

     « Hitler est-il bien mort ? », article de Pierre Emmanuel dans Témoignage chrétien, n° 564, p. 2. « [Hitler] fut le fossoyeur de l’Europe ; la guerre totale est née de lui ; il nous a imposé le dogme de la justification par la force. Il nous a enseigné des méthodes de terreur dont la société post-hitlérienne sait faire usage, hypocritement, clandestinement sans doute, mais dont elle se servirait à ciel ouvert, le temps venu. Il nous a saturés de mensonge : il a atrophié notre sens du bien et du mal. Nous avons vu les “bons”, à Yalta, porter des toasts de sang aux massacres, et trancher dans la chair des peuples, allègrement. Tout souci de vérité humaine a disparu de l’histoire : nous sommes devenus des “réalistes”, qui ne s’embarrassent de morale que quand elle est utile dans la présentation des faits. La grande victoire de Hitler, c’est que nous fassions rire, en parlant de morale absolue. En un sens, il a rendu la morale absurde, et perverti son langage pour longtemps : mais il l’a aussi démystifiée en démasquant ce qui était caché – notre faiblesse, notre inconscience, notre tartufferie, notre impuissance à l’incarner. Que la morale est un tout, ou bien elle cesse d’être. »

 

30 avril

30 avril 1960

     « Un poète répond au critique : Ce que nous cherchons ? Redonner sa pleine dignité à la parole », article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro littéraire, n° 732, p. 1-2. « Avant de faire de nous les contemplatifs d’une religion de l’immanence, il conviendrait de faire le compte de toutes les raisons négatives qui nous conditionnent moins à la contemplation qu’à une certaine passivité. Il y a dans la vocation poétique une racine de faiblesse qui fait de nous des exilés à l’intérieur : bien souvent, c’est nous en faire accroire que de nommer contemplation ce refus du monde tel quel. Est-il besoin de dire que nos exercices n’ont rien à voir avec la discipline mystique ? Notre mysticité est aussi vague que notre philosophie. Je ne dis pas que cette faiblesse devant le monde et la souffrance de l’être qu’elle nous cause de plus en plus avec l’âge ne sont pas un terrain favorable à une meilleure compréhension de la vie psychique et des valeurs que crée l’esprit. Au contraire, à condition que la faiblesse soit surmontée et changée en force. Alors nous pourrions nous compter parmi les instruments de la conversion spirituelle que l’homme moderne attend obscurément. Mais tant que nous resterons repliés sur notre spiritualité indigente, incapables de dire tout l’homme et d’adapter notre langage à l’ensemble dramatique de la réalité, nous fabriquerons du pseudo-sacré pour une élite elle-même exsangue. »

 

1 mai

1 mai 1981

     René Couderc, « Vie poétique », L’École libératrice, n° 26, 1 mai 1981, p. 5. « Celui qu’Albert Béguin, dans sa présentation, en 42, classait si justement parmi “Les poètes de la grande abondance, usant de toute la richesse du langage… préférant ces mots qui ont un poids de chair et de sang”, celui-là, le lecteur le sait, est devenu autre en esprit du moins autre, par la forme. L’expression, maîtrisée, ordonnée, contenue, s’intellectualisant, a renoncé à ce qui aurait parfois évoqué une première vase, un premier limon dans lesquels grouillait une vie nouvelle et, elle aussi, première, gorgée de sang, de semence et de future lumière. Une longue et étudiée démarche a conduit ce poète à s’écarter d’un baroquisme à la structure torrentielle – on ne parlait pas de lui sans évoquer Agrippa d’Aubigné. Il a renoncé à une étonnante crue du verbe pour tenter de mieux traduire la clarté du croyant acharné à dire l’inexprimable, frôlant sans cesse l’impossible, l’intransmissible.
     L’Autre vient après Una, après Duel et les cent soixante douzains qui le composent (dix décasyllabes couronnés par deux alexandrins, dont certains compteront parmi les plus beaux de notre langue) tracent un chemin vers une lumière. »

 

2 mai

2 mai 1974

     « Entretien avec Pierre Emmanuel : Il y a une vérité de la poésie qui est absolument inhérente au sacré », Informations catholiques internationales, n° 455, p. 14-21. « Avant tout il conviendrait que je parle de ce qu’est pour moi l’acte poétique, l’attitude poétique devant l’existence, devant l’univers. Pour moi la poésie est essentiellement une opération spécifique de l’esprit, vécue quotidiennement comme telle. Elle suppose une certaine faculté d’attention, apportée au monde.
     J’en suis venu à croire progressivement que cette disposition d’esprit particulière renforcée, affermie, amplifiée par un exercice permanent, permet de saisir la réalité des choses sous un autre aspect que la pensée conceptuelle bien sûr, et plus généralement que l’expérience ordinaire des hommes. Elle est une expérience de la réalité ou de l’énergie à l’œuvre dans cette réalité. Cette expérience se fait par l’exercice de la fonction imaginaire, ou de la fonction imaginante, l’imagination étant conçue comme un développement de la réalité en elle-même, une espèce d’expansion, d’épanouissement de cette réalité, et son approfondissement. »

 

3 mai

3 mai 1976

     Conclusion du Festival International du Livre, Nice, 3 mai 1976, parue dans Le Livre et l’information, ARCmc, éd. Cercle de la Librairie, p. 79-82. « Je fais partie de ces minorités, sachant, hélas ! qu’elles vendent peu, qui ne se sentent pas personnellement touchées par la question de la vente du livre […] mais ce qui me frappe, c’est qu’à plusieurs reprises, au cours de cette discussion, l’idée de ces minorités ait été abordée, et qu’elle ait été plusieurs fois écartée. / Elle a été abordée en parlant du pluralisme des publics qui est aussi la pluralité des produits, pluralité qui va sans doute en diminuant, à tel point que, – disait-on – bientôt, on ne pourra plus assurer les curiosités de certains, ce qui veut dire que, bientôt, il y aura un certain nombre d’écrivains – à distinguer des “écrivants” – qui n’auront plus de place ni sur le marché du livre, ni non plus dans le domaine de la critique. Et parmi eux beaucoup de jeunes écrivains, ou de créateurs dont la littérature est nouvelle et par conséquent, va contre un certain nombre de grandes habitudes mentales. Ces habitudes mentales déterminent le gros des lecteurs, et font aussi le gros de la critique. »

 

4 mai

4 mai 1977

     Enregistrement d’une émission radiophonique de la collection « Dialogues » de France culture sur « Les religions orientales et nous ». Pierre Emmanuel y participe avec Mohammed Arkoun, professeur de littérature arabe. « La vieille conception traditionnelle d’un catholicisme à la fois ethnocentriste et planétaire a volé en éclats dans les 30 dernières années, et d’autre part, pour ce qui est du monde français comme pour ce qui est de la tradition chrétienne en général, il y a eu une telle transformation de civilisation qu’il est bien difficile aujourd’hui d’identifier le fait religieux comme on pouvait l’identifier il y a seulement 40 ans. Je crois que c’est très important de nous rendre compte de cette modification historique, car elle touche aussi à un nouvel aspect, peut-on dire, de la conscience religieuse, en milieu traditionnellement chrétien, c’est l’irruption d’un athéisme de fait, qui n’a rien à faire avec l’athéisme spirituel qu’ont connu, enfin, des générations de penseurs, et qui est tout simplement une espèce d’agnosticisme bâtard. Au fond, l’indifférence profonde à toute question religieuse, comme si cela ne relevait pas de l’expérience humaine quotidienne. »



 
 

À écouter...

Un extrait de Babel lu par Pierre Emmanuel en 1983

 

L'extrait du mois

Poésie

Quelqu’un

 

Nul n’a en soi la force d’assumer
Un seul jour de sa propre vie.
Nul n’a le courage de naître
Car c’est tout l’Homme en lui qui naîtrait
Dont il est incapable.
Même pour vivre non né il lui faut
Farouchement se garder de son être
Qui flaire sa proie.
Il vit donc près d’un feu de tribu
Entre quatre murs et deux seins de femme
Elle dans ses bras.
Des milliards de couples depuis le premier
Se sont fait de leur étreinte une enceinte
Dérisoirement ils ont cru ainsi contenir
L’épouvantable pression de l’espèce
Contre leur néant.
Et tous
L’horreur les emporte
Ils s’y défont tourbillon passager
De ce déluge universel que leur semble
L’humanité de toujours à toujours.

Mais Quelqu’un
A triomphé de l’horizontalité liquide des âges
Du flux sans fin des généalogies
Il a germé par sa seule puissance

« Quelqu’un », Sophia, Seuil, 1973, p. 377.

__________________

Prose

     « Qui prend conscience qu’il parle rencontre Dieu. Mais il découvre en même temps l’insuffisance de sa parole, l’indignité de la parole humaine, les injures que le Verbe y subit.
     Car le Verbe n’est pas seulement entravé par nos manques : il est, par notre faute, bafoué et brisé. Nous sommes tous complices de cette présence maligne si puissante chez quelques-uns et diffuse chez tous. J’ai toujours – tournée contre moi-même – la conscience d’un mensonge énorme, embusqué dans notre parole et comme inviscéré en nous ; mais également la certitude de la surabondance de la Vérité, même à travers les multiples épaisseurs de ce mensonge que nous ne saisissons jamais qu’en aspect. Pourtant, chrétien, je n’ai compris que progressivement la bonne nouvelle définitive du christianisme, après laquelle il n’y a plus d’après, mais l’acceptation ou le rejet pur et simple de l’incommensurable Merci de Dieu. Je serais le plus désespéré des hommes en ce qui me concerne et concerne l’homme, si ma confiance définitive n’était en Dieu. A chaque parole je perds cœur, car sa vérité me révèle inévitablement menteur vis-à-vis d’elle : je perds cœur, mais c’est pour que me recueille, un autre Cœur infiniment plus vaste et seul Vrai, qui m’accomplit où je ne puis m’accomplir et me rend véridique par mon abandon même de tout pouvoir sur la Vérité. L’humble conscience de ma faute est le tabernacle de l’Unique Vérité : en vérité, le Verbe s’est fait homme. »

« Le Risque de la mort », conférence prononcée à la Semaine des intellectuels catholiques (6-12 novembre 1963), in L’avenir, DDB, 1964, p. 176-183. Repris dans La Face humaine, p. 241-242.

Le centre de recherche

Le mot du Président

     Le Centre de Recherche Pierre Emmanuel attache la plus grande importance au site Pierre Emmanuel. Récemment créé, grâce à l’Association des Amis de Pierre Emmanuel, à la générosité de la famille du poète, aux compétences et à l’inlassable activité d’Anne Simonnet, ce site fédère les efforts de tous ceux qui sont attachés à l’œuvre de Pierre Emmanuel et ont pris à tâche de la faire mieux connaître. Très riche et fort bien présenté, ce site est un excellent instrument de dialogue entre les spécialistes de Pierre Emmanuel et ceux qui, venant des horizons les plus variés, découvrent son œuvre littéraire, son action culturelle, son engagement dans la vie de la cité.
     Depuis sa fondation, en novembre 1986, le Centre de Recherche Pierre Emmanuel s’efforce de promouvoir et de développer la recherche sur l’œuvre, les activités et la pensée de Pierre Emmanuel. Du premier classement des manuscrits et des inédits du poète à l’organisation de colloques universitaires, de la publication des œuvres poétiques complètes à la publication d’inédits, ses réalisations se sont toujours inspirées de ces principes. La vitalité du site est une aide très efficace à la réussite des actions envisagées pour 2014, trentième anniversaire de la mort de Pierre Emmanuel, et 2016, centième anniversaire de sa naissance.

François Livi, Président


Souvenir et hommage des exécuteurs testamentaires

     Ginette Adamson, Anne-Sophie Constant et François Livi.
     
Chacun d'eux a bien voulu répondre à trois questions :
     - Comment avez-vous connu Pierre Emmanuel ?
     - Quel livre du poète préférez-vous ?
     - Pourquoi vous semble-t-il important que son oeuvre soit connue ?

28 novembre 2019

     M. François Livi, exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel, président du Centre de recherche, professeur émérite de Langue et littérature italiennes à l'Université Paris-Sorbonne, est décédé ce 28 novembre 2019. Les obsèques auront lieu mardi 3 décembre à 10 h 30 dans l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle. Travailleur infatigable, il mit jusqu'à sa mort ses très grandes qualités humaines et intellectuelles au service du poète qui l’honorait de son amitié depuis 1966.
     En attendant de plus amples hommages, on trouvera ci-dessous le récit qu’il faisait de sa première vraie rencontre avec Pierre Emmanuel et le premier article qu’il publia sur son œuvre dans la revue La Table ronde.

François Livi, « Ligne de faîte », La Table ronde, n° 227, décembre 1966, p. 147-148.
 

Éditions, rééditions…

Février 2019

     Les éditions Corlevour rééditent La Face humaine.

 

     « Le but de ce livre n’est pas de donner je ne sais quelles règles d’une poésie qui se dirait "religieuse", mais de montrer quel mode d’adoration prolonge logiquement la poésie. Louange adressée à l’Ouvert, ce livre est lui-même un acte d’adoration mené de son début à son terme.
      L’adoration, face au transcendant, est l’acte intégrateur parvenu à son point de rupture : donc le résultat du travail de la pensée en vue de sa cohérence même, travail qui réussit par cette rupture illuminante où il échoue. Ce travail fait apparaître et converger dans l’homme certaines directions ou intentions privilégiées, constantes de l’esprit dans son activité créatrice, dans sa quête réalisante. La poésie, l’une de ces constantes, peut être dite l’usage exhaustif du verbe en quête de son essence.
     Qui entend cette définition est un poète, quand même il n’aurait jamais écrit un seul vers : mais qui ne l’entend pas, même s’il est poète, ne sera jamais pleinement, exhaustivement tel. Sans pour autant mépriser le métier des vers, ni les jeux verbaux de l’intelligence sensible, je n’emploie le mot "poésie" que dans le sens d’attention passionnée à la vérité consubstantielle au langage, mieux : d’identification singulière au destin du verbe humain. De cette vocation, je cherche la fin aux deux sens du mot : fin qui en est évidemment l’essence. » Pierre Emmanuel

     Sur le site de l'éditeur

On en parle...

27 mars 2025

     L’Humanité rend compte d’une anthologie publiée par Les éditions Seghers : L’esprit de résistance, qui réunit plus de cent poètes de langue française. Muriel Steinmetz écrit : « En ce mois de mars  2025, les poètes rassemblés sous le signe de l'Esprit de résistance le sont en référence assumée à l'époque où nous sommes, chaotique et grosse de périls de tous ordres. Ainsi s'impose, derechef, la haute figure de Pierre Seghers (1906-1987), qui fut lui-même poète et résistant de la première heure. Dès septembre 1939, il fondait une revue qui devait accueillir les plus grands poètes de la Résistance, certains d'entre eux étant de ses amis, tels Aragon, Paul Éluard, Loys Masson ou René Char. C'est encore lui, en 1944, qui imagina la fameuse collection « Poètes d'aujourd'hui », laquelle avait pour but résolu de mettre la parole poétique à la portée de tous. C'est toujours lui qui, en 1983, fonda avec Pierre Emmanuel la Maison de la poésie de la Ville de Paris. »

     On peut lire l’article ici.


22 novembre 2024

     Dans Le Monde du jour, Jean-Claude Ribaut évoque Pierre Emmanuel qu’il a connu à Saint-Étienne du Grès. « C’est en Provence, toujours, que j’ai découvert pour la première fois l’aïgo-sau. Je ne saurais dater exactement ma rencontre avec cette recette italo-provençale, mais je sais que c’était au mythique restaurant Lou Marquès, à Arles, en compagnie du poète Pierre Emmanuel – un immense personnage, écrivain de la Résistance, qui m’avait confié un boulot d’architecte. Il est mort deux ou trois ans plus tard, en 1984. Autant dire que c’était une journée à marquer d’une pierre blanche. »

     On peut lire l’article ici.


21 novembre 2024

     La Presse.tn publie un « Entretien avec Giovanni Dotoli -Partie (II): «Le poème est une traversée de la lumière, un éclair, une flèche dans l’obscurité, … ». Ce dernier évoque Pierre Emmanuel parmi les auteurs du XXe siècle qui l’ont marqué ou particulièrement influencé.

     On peut lire l’article ici.


16 novembre 2024

     Le Centre de recherche internationale de poésie organise une journée d’études internationales. Anne Simonnet (Centre de recherche Pierre Emmanuel) y parle de « Pierre Emmanuel (1916-1984), poète, résistant : “La lutte pour le langage l’est aussi contre la barbarie” ».

     On peut lire le texte ici.


30 octobre 2024

     Dans un article d’Eurolibertés sur « Philippe Pichon, poète méconnu célèbre : 40 ans en poésie (1984-2024) », Fabrice Dutilleul rappelle qu’il écrivit sur de nombreux poètes, dont Pierre Emmanuel.

     On peut lire l’article ici.


12 octobre 2024

     Un article de Challenges : Antoine de Saint-Exupéry, un illustre méconnu, par Jean-Claude Perrier », rappelle sa vie, et sa mort le 31 juillet 1944. L’auteur commente : « Ainsi, même s’il l’avait souhaité, il n’aurait pas eu le temps d’approfondir sa réflexion à propos de De Gaulle. Là encore, pas question d’extrapoler, de faire parler les morts, mais, eût-il survécu à la guerre, il n’est pas impossible que, comme bien d’autres grands écrivains (Malraux, Mauriac, Claudel, Bernanos, Pierre Jean Jouve, Pierre Emmanuel…), Saint-Exupéry aurait rallié le Général […]. »

     On peut lire l’article ici.