PIERRE EMMANUEL

Les nouveautés sur le site

Septembre 2024


   La frise du centenaire en 3D : activités et articles à voir ici
~ janvier 2016-avril 2017 ~

 

• Cela s'est passé un... Semaine du 15 au 22 septembre (ci-dessous).

L'extrait du mois :
    
- « Hymne au Père, 16 », Le grand œuvre, Seuil, 1984, p. 129. ; Œuvres complètes, vol. II, L’Âge d’Homme, 2003, p. 1064
     - « Le risque de la mort », Conférence prononcée à la Semaine des intellectuels catholiques (6-12 novembre 1963), in L’avenir, DDB, 1964, p. 176-183), repris dans La Face humaine,Seuil, 1965 ; p. 240-241.

• « The power of the poet », The Atlantic, n° 187, janvier 1951, p. 74-77.

 

 


28 novembre 2019 : décès de M. François Livi, exécuteur testamentaire du poète et président du Centre de recherche. Cf. colonne de droite (Centre de recherche).

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     Mme Catherine Emmanuel Carlier, présidente de l'Association des Amis de Pierre Emmanuel, lui rend ici hommage.

     Chers Amis,

     La nouvelle de la mort de François Livi nous a tous bouleversés, il est parti trop vite, trop tôt.
     Au fil du temps nous avions appris à le connaître. Nous aimions son humour, la qualité de son écoute, son humilité, sa bienveillance.
     Parfois, il se plaisait à nous raconter sa première rencontre avec Pierre Emmanuel, en 1966 rue de Varenne, alors qu’il était un tout jeune étudiant et comment très vite ils se lièrent d’une profonde amitié. Une amitié qui ne s’est jamais démentie.
     François Livi exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel fut le président du Centre de recherche, crée en 1986. Il a beaucoup œuvré, avec tous les membres du Centre, à la connaissance et à la mémoire du poète et nous lui en sommes très reconnaissants.
     Comme il va nous manquer lui qui nous a tant donné et tant appris !

     Catherine Emmanuel Carlier
     Présidente de l’Association des amis de Pierre Emmanuel

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Des nouvelles dans "On en parle...", colonne de droite: livres, émissions et articles nouveaux sur Pierre Emmanuel


IMPORTANT : Les photos, textes et autres documents de ce site ne sont pas libres de droit, ceux de Facebook ou des affiches non plus.


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Le mot de l'Association

     Depuis sa création, en 1985, l'Association s'est attachée à servir la mémoire de Pierre Emmanuel et à faire connaître son œuvre en apportant son soutien à des publications, rencontres, expositions, émissions radiophoniques et à différents hommages en France comme à l'étranger.
     La création d'un site Pierre Emmanuel s'est imposée comme une évidence et une priorité. Un nouvel outil pour retracer l'itinéraire de l'écrivain, du poète et de l'homme d'action engagé dans son siècle en faisant découvrir ses multiples visages : l'homme de culture, son action auprès des médias, mais aussi l'homme de foi, l'homme courageux, le résistant, le défenseur des droits de l'homme.
     C'est un travail énorme qui fut engagé, un travail exigeant et rigoureux mené par Anne Simonnet (*) aidée dans ses recherches par des témoins de la vie de Pierre Emmanuel, par le Centre de recherche et par la famille du poète. Une approche aussi complète a nécessité des années de consultation dans les archives de la BNF, de l'Imec, l'Ina, et d'autres fonds. Des manuscrits, des photographies, des lettres et des documents souvent inédits, prêtés par des amis, des proches ou d'anciens collaborateurs de Pierre Emmanuel ont considérablement enrichi le site.
     Pierre Emmanuel visionnaire, initiateur et créateur de la Vidéothèque (Forum des Images), confiant dans les nouvelles technologies, aurait certainement apprécié l'instrument de connaissance, de dialogue et d'échange que constitue un tel site.
     Proposer un site clair, lisible, complet et accessible à tous, telle fut notre démarche pour que Pierre Emmanuel reste vivant dans les mémoires.

Catherine Carlier, Présidente de l'Association

 

 (*) Anne Simonnet est professeur de Lettres classiques, Docteur ès Lettres, auteur de l'ouvrage Pierre Emmanuel, poète du Samedi saint et d'une thèse : Le Christ de Pierre Emmanuel. L'élaboration d’un mythe personnel.

La lettre de l'Association 2022Bulletin d'adhésion 2022

Cela s'est passé un... (La micro-information du jour)

15 septembre

15 septembre 1982

     « Au commencement », conférence de Pierre Emmanuel publiée dans Impacts, n° 3, 15 septembre 1982, p. 5-22. « Le texte qu’on va lire est le discours prononcé à la clôture de la “Rencontre sur l’unité culturelle des deux moitiés de l’Europe”, rencontre qui eut lieu à Rome à la fin de novembre 1981 à l’initiative des Recteurs des Universités de Lublin et du Latran. » « Parler à la fin, pour un poète, est un honneur redoutable : car le poète est l’homme du commencement. Fasciné par l’origine, l’Alpha des choses : et par ce qu’il y a d’original en toute situation humaine. Sa nature est d’être un point d’émergence de la réalité inchoatique, mal dégagée d’une épaisseur, d’une confusion, d’un mélange et comme d’une mêlée: bref, d’un état que, faute de le pénétrer pour le connaître, nous symbolisons sous le nom de chaos. Cette réalité émergente est humaine, pressentie, imaginée, conçue, dans l’homme, par l’homme, en relation à l’homme : le mot homme entendu non seulement comme l’individu, mais comme l’englobant de toute expérience humaine, de toute forme d’humanité. »

 

16 septembre

16 septembre 1994

     Robert Masson, « Comme il nous manque », France Catholique, n° 2466, 16 septembre 1994, p. 14-15. « Dix ans déjà que Pierre Emmanuel n’est plus, pour reprendre les mots que l’on emploie faute d’en trouver d’autres. Et bien que l’on en sache la radicale insuffisance. Car s’il en est un qui n’a pas cessé d’être, c’est bien cet homme tout de présence, et qui le demeure. Par son œuvre inépuisable, mais aussi par cette empreinte dont il a marqué ceux qui l’ont connu et qui lui sont à jamais redevables.
     Nous étions de ceux-là, nous autres à qui Pierre Emmanuel a fait la grâce d’une collaboration de chaque semaine les quatre dernières années de sa vie. Grand œuvre avant la lettre et qui était bien de l’ordre de cet ultime ouvrage paru sous ce titre à quelques jours, pour ne pas dire à quelques heures seulement de sa mort. Cosmogonie par le souffle, elle était aussi une cosmo-agonie, comme l’écrit ici même son ami de si longue date, Claude Vigée.
     Pierre Emmanuel ne nous proposait pas une approche en surface de l’événement. Dans chaque numéro il disposait d’une pleine page, la dernière, dans le format de l’époque, qui lui permettait tous les développements. »

 

17 septembre

17 septembre 1982

     « Vivre libre ou mourir », article de Pierre Emmanuel dans France catholique, n° 1866. « Identifier liberté et bonheur, c’est faire un contre-sens de principe entre la satisfaction réitérée de besoins croissants et l’accord d’un être avec sa fin absolue. Notre société chasse les individus hors d’eux-mêmes, vers des objets de plus en plus centrifuges, les soumettant à une sujétion qui anémie en eux la liberté, qu’ils confondent avec la libération de leurs désirs.
     Saurions-nous encore ce qu’est la liberté s’il nous fallait défendre demain, non le droit au bonheur tel que le conçoit notre société permissive, mais celui bien plus fondamental de la personne humaine à la transcendance de la vérité ? »

 

18 septembre

18 septembre 1981

     Radio France transmet des extraits du colloque sur Pierre Teilhard de Chardin qui s’est tenu à l’UNESCO du 16 au 18. Pierre Emmanuel, Président du Comité du Centenaire Teilhard de Chardin, prononce le discours inaugural. « Dès l’enfance, Pierre Teilhard de Chardin est animé d’une passion inhérente à son être même : spontanément, il vise, en tout, “à atteindre de l’Absolu”. Telle est la formule qu’il donnera, adulte, de cet instinct de la cohérence totale, de cette “joie fondamentale” que lui inspire le réel. Joie d’un rapport avec la chose, dans sa consistance, sa solidité. Joie d’être, par cette chose même, relié à une Présence, à une Réalité. Joie de relier, par un effort de compréhension, d’intégration, cette chose à cette Présence. “Une plénitude et une conviction grandissantes” vont fortifier cette joie du savoir, ce savoir qui est joie. Toute l’œuvre philosophique de Teilhard ne sera qu’un hymne à l’unité de la connaissance et de l’être, telle que son œuvre scientifique l’expérimentera. »

 

19 septembre

19 septembre 1983

     Écriture de « Vanité des vanités », article à paraître dans France catholique. « [D]epuis quinze ans, j’ai très souvent été invité à donner des conférences sur la politique culturelle, la réforme de l’école, l’avenir de l’audiovisuel, mais très rarement sur la poésie, qui, elle, ne survit qu’aux catacombes.
     Je le fus pourtant il y a trois mois à Montpellier, pour, me disait-on, “couronner” une quinzaine d’“animation” poétique pendant laquelle tous les poètes du Languedoc étaient supposés s’égailler dans les campagnes. L’“animateur” de ce genre très officiel, sorte d’agitprop pour qui j’avais la pénible impression d’être un objet encombrant, se martelait du poing sur le front en menaçant devant moi les gens de Béziers qui résistaient à sa fureur animatrice : “Je finirai bien par leur enfoncer la culture dans le crâne, à ces Biterrois !” Ce qu’il fit sans doute toutes affaires cessantes, pour se consoler pour avoir si peu “animé” les Montpelliérains à m’entendre parler de poésie. J’eus un public d’une douzaine de personnes, mais c’étaient de vrais amateurs. En 1936, dans une salle qui peut contenir mille personnes, Paul Claudel avait eu lui aussi douze auditeurs, dont trois prêtres, deux religieuses, ma petite amie de l’époque et moi… »

 

20 septembre

20 septembre 1974

     « Le grand chantier de l’imaginaire », article dans Le Figaro, p. 1, 31. « Voilà des années que je réfléchis, seul ou en équipe, aux grandes questions de la société nouvelle : un enseignement rénové, une culture ouverte à tous, des collectivités où les hommes ne se sentent pas perdus mais solidaires. J’ai parlé, discouru, écrit, donné des avis, imaginé des projets. Mes collègues du Conseil du développement culturel et moi, nous avions préconisé une politique des mass media capable de prévoir, au moins en partie, les grands changements qui s’annoncent, et ainsi de les orienter, de les maîtriser. Notre volonté de participation s’était brisée contre les cloisons administratives, après avoir été paralysée par le manque de moyens. À l’époque, j’avais insisté sur les formes possibles de la concertation entre le pouvoir et les citoyens. L’une d’elles consiste à confier des tâches précises à des hommes n’appartenant pas à la fonction publique. De ce fait, alors que je ne m’y attendais pas, j’ai été mis au pied du mur, avec vingt-quatre heures pour accepter ou refuser. Refuser eût été me retrancher dans un univers de paroles, et ainsi les rendre vaines, m’interdire tout droit de juger du réel. J’ai donc accepté, en me rendant compte de la difficulté de la tâche, mais aussi de sa portée. »

 

21 septembre

21 septembre 1972

     Article de Maddaien Narbaits, « Pierre Emmanuel, Pour une politique de la culture », Démocratie moderne, 21 septembre 1972, p. 22. « C’est dans le chapitre intitulé “cheminement d’une idée” que l’on comprend comment l’expression “politique culturelle” est “un changement d’ordre de grandeur et non pas seulement une formule à effet” ; et aussi qu’elle “oblige à repenser à la fois le rôle du ministère des Affaires culturelles, sa place dans le gouvernement et ses relations avec les autres ministères “à vocation culturelle”.
     Après avoir brossé à grands traits les principales propositions et certaines implications du rapport de la Commission, quelques lettres des correspondants de P. Emmanuel montrent de quelle façon des hommes d’âges divers conçoivent et vivent cette nouvelle idée de la culture. Les commentaires de P. Emmanuel prouvent avec éloquence que “le projet culturel n’est pas l’affaire des grands hommes” et qu’il dépend de chacun de créer “les plus hautes formes de vie”. Ainsi se trouve préfiguré ce que pourrait être un humanisme de notre temps. »

 

22 septembre

22 septembre 1945

     Loÿs Masson, « Un livre de colère », Les Lettres françaises, n° 74, p. 3. « « La liberté guide nos pas ». Je sais comment elle a guidé Emmanuel. Que les doux me jettent la pierre (polie) qu’ils réservent à mon intention : la colère est la mesure de l’homme droit. Cette colère, Emmanuel ne l’a jamais refusée. On n’a pas oublié de quel prix hier, on la faisait payer. La monnaie des douze balles, le chèque tiré sur le camp de concentration : qui d’entre nous, ne serait-ce qu’une fois, n’a pas vu le moment où il allait être prié de passer au guichet ? Mais on gardait sa colère, sa seule richesse. Elle était le meilleur que pouvait offrir un homme – la liberté, la joie, la tendresse même s’en habillaient. Et aujourd’hui où tant de ceux qui frappèrent la monnaie de mort sont encore vivants, et prospèrent, et achètent l’indulgence aux marchands, c’est encore à la colère que je tiens. »




 
 

À écouter...

Un extrait de Babel lu par Pierre Emmanuel en 1983

 

L'extrait du mois

Poésie

   

     Par la grâce du Vide
     Tout tient
     Il rend le monde sain
     Comme une pomme

     Pas une motte de terre
     Ne l’oublie
     Pas un oiseau ne trille
     Qui ne l’en remercie

     Seul l’homme croit que le Vide
     N’est pas
     Que le creux de sa main
     Est le rond de la pomme
 
     Il est le seul au monde
     À n’y voir que soi
     Plein de son propre rien
     Sans interstice

     Mais quel courage est le sien
     D’être là, sans recul
     Pris dans la même loi
     Qu’il fixe aux choses

« Hymne au Père, 16 », Le grand œuvre, Seuil, 1984, p. 129.

__________________

Prose

     « N’étant rien ni par moi, ni par aucun homme, ni par rien d’extérieur à moi, je ne dépends absolument de rien, que de Dieu. Ce néant, cette absolue dépendance, est la condition essentielle de ma liberté. Avec une intensité croissante à mesure que je vieillis, la pauvreté se révèle à moi comme la substance définitive de mon être. Devenir le pauvre que je suis, telle est l’exigence que tout me rappelle et que je laisse me travailler comme Dieu l’entend, sans me l’approprier pour m’aiguillonner moi-même. Quand je n’aurai plus rien en propre, fût-ce mon regard sur moi, quand me sera donné, comme à un mendiant, jusqu’au repentir de mes fautes, rien en moi ne fera plus obstacle au commun Régénérateur. Quand j’aurai été dépouillé de tout sentiment de possession, pour n’en aimer que davantage, alors vraiment la liberté de Dieu m’emplira, je serai riche de l’Unique Présent. Quand je ne tiendrai plus à aucune manifestation de moi, ni en tant que mienne à chose aucune née de moi, vraiment alors je serai – quelles que soient mes manifestations et mes œuvres – ce que je suis : le dernier des serviteurs. Je ne connais pas de plus haut exemple d’humanité que celui du serviteur qu’anime uniquement, corps et âme, l’Unique Volonté. Ce serviteur est partout à sa place : rien, ni personne ne le scandalise ou ne l’éblouit. Telle est pour lui l’Omniprésence divine que le moindre des hommes lui en fait don en reflet : de sorte que voyant Dieu en toute créature, il se considère naturellement la dernière d’entre elles, et toute âme est inépuisable pour lui. Il est l’être courtois par excellence : il est aussi l’anonyme. Où qu’il aille, il ne paraît jamais en son nom, bien que ce qu’il doit faire, il le fasse comme étant sien – sans être sien. Son travail fait n’est plus sien, mais à tous : et l’œuvre de tous, car nul ne peut rien faire que dans et par l’acte de tous les autres. »

« Le risque de la mort », Conférence prononcée à la Semaine des intellectuels catholiques (6-12 novembre 1963), in L’avenir, DDB, 1964, p. 176-183), repris dans La Face humaine,Seuil, 1965 ; p. 240-241.

Le centre de recherche

Le mot du Président

     Le Centre de Recherche Pierre Emmanuel attache la plus grande importance au site Pierre Emmanuel. Récemment créé, grâce à l’Association des Amis de Pierre Emmanuel, à la générosité de la famille du poète, aux compétences et à l’inlassable activité d’Anne Simonnet, ce site fédère les efforts de tous ceux qui sont attachés à l’œuvre de Pierre Emmanuel et ont pris à tâche de la faire mieux connaître. Très riche et fort bien présenté, ce site est un excellent instrument de dialogue entre les spécialistes de Pierre Emmanuel et ceux qui, venant des horizons les plus variés, découvrent son œuvre littéraire, son action culturelle, son engagement dans la vie de la cité.
     Depuis sa fondation, en novembre 1986, le Centre de Recherche Pierre Emmanuel s’efforce de promouvoir et de développer la recherche sur l’œuvre, les activités et la pensée de Pierre Emmanuel. Du premier classement des manuscrits et des inédits du poète à l’organisation de colloques universitaires, de la publication des œuvres poétiques complètes à la publication d’inédits, ses réalisations se sont toujours inspirées de ces principes. La vitalité du site est une aide très efficace à la réussite des actions envisagées pour 2014, trentième anniversaire de la mort de Pierre Emmanuel, et 2016, centième anniversaire de sa naissance.

François Livi, Président


Souvenir et hommage des exécuteurs testamentaires

     Ginette Adamson, Anne-Sophie Constant et François Livi.
     
Chacun d'eux a bien voulu répondre à trois questions :
     - Comment avez-vous connu Pierre Emmanuel ?
     - Quel livre du poète préférez-vous ?
     - Pourquoi vous semble-t-il important que son oeuvre soit connue ?

28 novembre 2019

     M. François Livi, exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel, président du Centre de recherche, professeur émérite de Langue et littérature italiennes à l'Université Paris-Sorbonne, est décédé ce 28 novembre 2019. Les obsèques auront lieu mardi 3 décembre à 10 h 30 dans l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle. Travailleur infatigable, il mit jusqu'à sa mort ses très grandes qualités humaines et intellectuelles au service du poète qui l’honorait de son amitié depuis 1966.
     En attendant de plus amples hommages, on trouvera ci-dessous le récit qu’il faisait de sa première vraie rencontre avec Pierre Emmanuel et le premier article qu’il publia sur son œuvre dans la revue La Table ronde.

François Livi, « Ligne de faîte », La Table ronde, n° 227, décembre 1966, p. 147-148.
 

Éditions, rééditions…

Février 2019

     Les éditions Corlevour rééditent La Face humaine.

 

     « Le but de ce livre n’est pas de donner je ne sais quelles règles d’une poésie qui se dirait "religieuse", mais de montrer quel mode d’adoration prolonge logiquement la poésie. Louange adressée à l’Ouvert, ce livre est lui-même un acte d’adoration mené de son début à son terme.
      L’adoration, face au transcendant, est l’acte intégrateur parvenu à son point de rupture : donc le résultat du travail de la pensée en vue de sa cohérence même, travail qui réussit par cette rupture illuminante où il échoue. Ce travail fait apparaître et converger dans l’homme certaines directions ou intentions privilégiées, constantes de l’esprit dans son activité créatrice, dans sa quête réalisante. La poésie, l’une de ces constantes, peut être dite l’usage exhaustif du verbe en quête de son essence.
     Qui entend cette définition est un poète, quand même il n’aurait jamais écrit un seul vers : mais qui ne l’entend pas, même s’il est poète, ne sera jamais pleinement, exhaustivement tel. Sans pour autant mépriser le métier des vers, ni les jeux verbaux de l’intelligence sensible, je n’emploie le mot "poésie" que dans le sens d’attention passionnée à la vérité consubstantielle au langage, mieux : d’identification singulière au destin du verbe humain. De cette vocation, je cherche la fin aux deux sens du mot : fin qui en est évidemment l’essence. » Pierre Emmanuel

     Sur le site de l'éditeur

On en parle...

1-2 septembre 2024

     Le site Sonuma présente dans ses archives deux émissions sur Baudelaire enregistrées en 1967, lors du centenaire du poète. « Dans [la] première partie, les écrivains Pierre Emmanuel, Claude Pichois, Pierre de Boisdeffre et Claude Roy racontent et expliquent la vie de Charles Baudelaire, son enfance, son adolescence, sa jeunesse. Des premières années qui détermineront tout chez ce poète hors du commun... »

     On peut écouter les deux émissions ici.


21 août 2024

     « Il y a 50 ans, l’affaire qui a fait sortir le viol du silence » : le journal Ouest-France rappelle les événements du 21 août 1974. L’article est illustré par une photo présentant Me Gisele Halimi, Anne Tonglet et Araceli Castellano avec Pierre Emmanuel.

     On peut lire l’article ici.


10 juillet 2024

     La Règle du jeu publie un article de Michaël de Saint-Chéron : « Relire Baudelaire, l’incomparable, à l’heure de notre crise de société: de #MeToo à la question de l’antisémitisme », « à l’occasion de la parution d’une nouvelle édition de ses Œuvres complètes dans la Pléiade ».
     Il y rappelle qu’« En 1967, Pierre Emmanuel, autre poète, consacra aussi un essai capital au poète maudit qui sera repris en 1982 sous le titre Baudelaire, la femme et Dieu (Points) ».

     On peut lire l’article ici.


5 juillet 2024

     Le Figaro Histoire rappelle les propos de Pierre Emmanuel dans un article sur l’abaissement de la majorité à 18 ans, le 5 juillet 1974 : « “Donner le droit de vote à dix-huit ans, c'est tenter de briser le mythe d'une jeunesse constituée en corps étranger dans l'histoire et dans le tissu social”. Quelques jours après la publication le 5 juillet 1974 de la loi abaissant l'âge de la majorité de 21 à 18 ans, le poète et académicien Pierre Emmanuel commente en une du Figaro l'une des premières mesures prises par le nouveau président de la République, Valéry Giscard d'Estaing. »

     On peut lire l’article ici.


29 juin 2024

     Le Devoir publie « Identité québécoise, ingrédients », article de Jean-François Lisée, qui s’ouvre sur une citation de Pierre Emmanuel : « La patrie est un projet commun, une création continue de nos efforts solidaires […]. Être ensemble est une orchestration infiniment complexe, dont le chef invisible est la conviction partagée que cet ensemble existe, qu’il a un sens à travers l’histoire, qu’il nous faut y être attentifs afin qu’il ne se relâche pas […]. Le plus grave désastre qui puisse menacer un peuple, c’est l’indifférence de ses membres à la forme de son avenir », « choisie par Camille Laurin et Fernand Dumont pour ouvrir, en 1978, leur Politique québécoise de développement culturel. »

     On peut lire l’article ici.


17 mai 2024

     Le site Reporterre présente le livre Le Prophète qui avait raison - La présidentielle de René Dumont, d’Arthur Nazaret, aux éditions Le Seuil. Il y cite longuement un article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro après les résultats de l’élection présidentielle.

     On peut lire l’article ici.


30 avril 2024

      Solange Bied-Charreton présente Le Nom sur le mur, d’Hervé Le Tellier, dans le journal Marianne. Celui-ci y rappelle le souvenir des « poètes Pierre Seghers et Pierre Emmanuel » en évoquant Dieulefit durant la guerre.

     On peut lire l’article ici.


Mars 2024

     Le monde diplomatique évoque, à l’occasion de l’hommage rendu aux Manouchian, L’honneur des poètes, et en particulier les poèmes de Pierre Emmanuel et de Pierre Seghers.

     On peut lire l’article ici.


26 février 2024

     France Culture propose une courte émission sur « Pierre Emmanuel, autre poète de la résistance ».

     On peut l’écouter ici.


16-17 janvier 2024

     Dans le cadre des Nuits de France-Culture, la radio retransmet « Le poème et son image : Jean Grosjean », avec Pierre Emmanuel.