Petite plaquette de 43 pages, Le Je universel chez Paul Éluard est achevé d’imprimer en mai 1948 par Guy Lévis Mano. Le texte est repris dans Le monde est intérieur en 1967. Pierre Emmanuel date alors son texte de 1946. Il semble que ce soit en fait le développement d’une intervention prononcée le jeudi 5 juin 1947 dans le cadre d’un « Gala Paul Éluard » organisé par l’Union nationale des intellectuels. Des extraits en furent présentés par la radio-diffusion française le jour même.
Pierre Emmanuel cherche à analyser ce qui distingue Éluard des autres poètes, le lieu de son unité, la clef qui lui est propre et éclaire toute son œuvre. Il la voit dans la première personne du singulier, « Le “Je”. Non point personnel, mais universel ».
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