PIERRE EMMANUEL

Les nouveautés sur le site

Octobre 2025


   La frise du centenaire en 3D : activités et articles à voir ici
~ janvier 2016-avril 2017 ~

 

• Cela s'est passé un... Semaine du 26 octobre au 2 novembre (ci-dessous).

L'extrait du mois :
    
- Una ou la mort la vie, 17, Seuil, 1978 ; Œuvres complètes, vol. II, L’Âge d’Homme, 2003, p. 741.
     - « Notes sur l’imagination selon Baudelaire », Le Mot d’Ordre, n° 688, 5 septembre 1942, p. 2.

• « The power of the poet », The Atlantic, n° 187, janvier 1951, p. 74-77.

 

 


28 novembre 2019 : décès de M. François Livi, exécuteur testamentaire du poète et président du Centre de recherche. Cf. colonne de droite (Centre de recherche).

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     Mme Catherine Emmanuel Carlier, présidente de l'Association des Amis de Pierre Emmanuel, lui rend ici hommage.

     Chers Amis,

     La nouvelle de la mort de François Livi nous a tous bouleversés, il est parti trop vite, trop tôt.
     Au fil du temps nous avions appris à le connaître. Nous aimions son humour, la qualité de son écoute, son humilité, sa bienveillance.
     Parfois, il se plaisait à nous raconter sa première rencontre avec Pierre Emmanuel, en 1966 rue de Varenne, alors qu’il était un tout jeune étudiant et comment très vite ils se lièrent d’une profonde amitié. Une amitié qui ne s’est jamais démentie.
     François Livi exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel fut le président du Centre de recherche, crée en 1986. Il a beaucoup œuvré, avec tous les membres du Centre, à la connaissance et à la mémoire du poète et nous lui en sommes très reconnaissants.
     Comme il va nous manquer lui qui nous a tant donné et tant appris !

     Catherine Emmanuel Carlier
     Présidente de l’Association des amis de Pierre Emmanuel

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Des nouvelles dans "On en parle...", colonne de droite: livres, émissions et articles nouveaux sur Pierre Emmanuel


IMPORTANT : Les photos, textes et autres documents de ce site ne sont pas libres de droit, ceux de Facebook ou des affiches non plus.


• Rappel : les liens sont visibles lorsqu'on passe sur le texte.

 
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Le mot de l'Association

     Depuis sa création, en 1985, l'Association s'est attachée à servir la mémoire de Pierre Emmanuel et à faire connaître son œuvre en apportant son soutien à des publications, rencontres, expositions, émissions radiophoniques et à différents hommages en France comme à l'étranger.
     La création d'un site Pierre Emmanuel s'est imposée comme une évidence et une priorité. Un nouvel outil pour retracer l'itinéraire de l'écrivain, du poète et de l'homme d'action engagé dans son siècle en faisant découvrir ses multiples visages : l'homme de culture, son action auprès des médias, mais aussi l'homme de foi, l'homme courageux, le résistant, le défenseur des droits de l'homme.
     C'est un travail énorme qui fut engagé, un travail exigeant et rigoureux mené par Anne Simonnet (*) aidée dans ses recherches par des témoins de la vie de Pierre Emmanuel, par le Centre de recherche et par la famille du poète. Une approche aussi complète a nécessité des années de consultation dans les archives de la BNF, de l'Imec, l'Ina, et d'autres fonds. Des manuscrits, des photographies, des lettres et des documents souvent inédits, prêtés par des amis, des proches ou d'anciens collaborateurs de Pierre Emmanuel ont considérablement enrichi le site.
     Pierre Emmanuel visionnaire, initiateur et créateur de la Vidéothèque (Forum des Images), confiant dans les nouvelles technologies, aurait certainement apprécié l'instrument de connaissance, de dialogue et d'échange que constitue un tel site.
     Proposer un site clair, lisible, complet et accessible à tous, telle fut notre démarche pour que Pierre Emmanuel reste vivant dans les mémoires.

Catherine Carlier, Présidente de l'Association

 

 (*) Anne Simonnet est professeur de Lettres classiques, Docteur ès Lettres, auteur de l'ouvrage Pierre Emmanuel, poète du Samedi saint et d'une thèse : Le Christ de Pierre Emmanuel. L'élaboration d’un mythe personnel.

La lettre de l'Association 2022Bulletin d'adhésion 2022

Cela s'est passé un... (La micro-information du jour)

26 octobre

26 octobre 1949

     « Où est notre Dieu ? », Le Monde, p. 1-2. « Nos valeurs ne sont pas décadentes : nos croyances le sont.
     Un certain nombre de mes amis sont des humanistes athées : ils croient en l’homme dans l’abstrait, mais d’une croyance erratique, qui n’a prise sur rien. Toutes les belles Déclarations des droits de l’homme ne changent rien au fait qu’aucune société ne peut ou ne veut les prendre en charge ni les imposer : elles sont plus caduques en naissant que le code de Hammourabi.
     Qu’est-ce à dire ? Qu’il est impossible de croire individuellement sans aboutir au désespoir. La foi est collective : les derniers témoins d’une foi morte sont les feuilles encore vertes d’un arbre abattu. Or l’humanisme athée n’est même pas cet arbre : c’est une branche de l’arbre chrétien – une branche à demi cassée mais où la sève circule encore. Cet arbre, si affaibli qu’il soit, est malgré tout face au communisme la seule unité de foi qui survive en Occident. »

 

27 octobre

27 octobre 1944

     Pierre Emmanuel, « Le problème culturel et l’armée », Action, n° 8, 27 octobre 1944, p. 5. « Notre patrimoine national tire sa richesse, autant que notre histoire politique, du travail sur soi de la pensée française à travers les générations. Nul ne saurait être bon citoyen, citoyen complet, s’il n’est à même de se sentir le gardien de cet héritage : et non le gardien seulement, mais l’usufruitier. Au vague respect d’une culture réputée inaccessible – respect d’ailleurs qui peut se muer en haine jalouse d’amant frustré –, doit se substituer ce vaste sentiment de communion dans la forme belle, où chacun projette le meilleur de soi. »

 

28 octobre

28 octobre 1983

     « De la discrétion des morts » (16 octobre 1983), France catholique, n° 1924. « Au village, il n’y pas si longtemps, la mort était un événement communautaire, une occasion sacrée de se resserrer autour de la présence du mort. J’ai vécu de tels moments dans mes jeunes années, en Béarn, à la mort de mes proches, et pour la dernière fois il y a moins de dix ans, devant la tombe du médecin de campagne qui fut près d’un demi-siècle mon ami. Mais aujourd’hui, même au village, les morts vont vite, pour ne pas gêner la circulation. Plus de ces lentes processions funèbres à travers champs, avec la beauté des saisons pour contraste, la vitalité de la terre distrayant les paysans qui suivaient le deuil. »

 

29 octobre

29 octobre 1965

    « La face humaine et la gloire de croire », France catholique, n° 989, p. 3, extrait de La face humaine, « La gloire de croire », p. 13-22. « Pour moi, l’hiver fut jadis le jansénisme dégénéré d’une religion méfiante envers l’homme et terrorisée par Dieu, religion sans amour, donc athée. Maintenant règne une autre espèce de frimas, le non-amour érigé en système universel par l’ab-humanisme, athée a priori, de l’Organisation sous toutes ses formes, réductrices de l’être humain qu’elles absorbent dans leur exigeante idolâtrie. Partout, sous divers sigles, se met en place la manutention des âmes. Je ne suis pas le seul à sentir dans mes os qu’il est impossible que ce temps dure, en l’absence de l’homme et de Dieu : ni à penser que ce temps est celui d’affirmer l’Unique Présence.
     Car il ne suffit pas d’éprouver le froid mortel : il faut s’en désengourdir. Çà et là des révoltes percent, symptomatiques, mais inquiétantes ; la plupart sans foi, seulement désespérées : constats obsessionnels fascinants, auxquels le public se conforme, par une réinjection continuelle, d’une virulence de plus en plus cultivée, mithridatisation par le néant que les modernes, inconsciemment, préfèrent à la culture de l’être. En fait, verbales ou non, de telles manifestations de l’absurde en soi consacrent la passivité malheureuse des individus et des multitudes, entretenue, pour l’exploiter, par un système lui-même fatal. »

 

30 octobre

30 octobre 1975

     Alain Antoine, « Pierre Emmanuel : une vraie culture contre la démesure du progrès pour réunifier l’homme », La Dernière heure, Bruxelles, 30 octobre 1975, p. ? ; L’Avenir du Tournaisis Tournai, 30 octobre 1975, p. 11. « “Tout esprit aujourd’hui est atrophié, mutilé par le choix du seul critère de l’intelligence abstraite que l’on pose dès le départ dans nos sociétés technocratiques. C’est une injustice et une dilapidation”, clame Pierre Emmanuel dans La révolution parallèle. Est né de cette mutilation générale un type d’homme nouveau, une civilisation purement technologique. L’asservissement à la machine et à l’intelligence mécanisée a, sinon frappé d’interdit, du moins privé de signification les capacités spirituelles de l’homme moderne. L’art, la philosophie, la mystique, cette communion que Dylan Thomas appelait “the conversation of prayers”, sont autant de d’activités de moins en moins imaginables. L’idée de “l’homme intérieur” est à ce point désertée que tout ce qui est fondé sur elle dans la culture apparaît comme le vestige d’une superstition.
     C’est que Pierre Emmanuel n’a jamais accepté – ni compris – que, pour augmenter le bien-être matériel des hommes, la société industrielle doive leur voler leur âme. »

 

31 octobre

31 octobre 1973

     « Enseignement et communication. La paupérisation de l’esprit », article de Pierre Emmanuel dans Le Figaro, p. 1, 30. « Le paupérisme intellectuel vient en partie d’une classification sociale qui maintient toujours les mêmes au plus bas, quelle que soit l’amélioration relative de leur sort ; cette situation elle-même est renforcée par le système éducatif issu d’elle, cercle vicieux que point n’est besoin d’être gauchiste pour dénoncer.
     Comment en sortir ? En réduisant, autant que faire se peut, le caractère artificiel de l’école. L’école peut-elle devenir un milieu réel en relation d’interdépendance et de co-responsabilité avec le milieu ambiant ? Apprendre un métier est nécessaire, n’apprendre que lui c’est presque toujours s’en faire le prisonnier dans une société où chacun occupe sa petite case mais où très peu sont bien “casés” ».

 

1 novembre

1 novembre 1980

     J.-Louis de La Vaissière, « Pierre Emmanuel : contre toutes les atrophies de l’homme contemporain », La Croix, 1er-3 novembre 1980, p. 10-11. (entretien) « - Pierre Emmanuel, quelle est votre contribution à la littérature d’aujourd’hui ?
     
- Si j’apporte quelque chose à la littérature d’aujourd’hui, c’est une certaine capacité d’ouverture, une attention religieuse très vaste, une sensibilité à la problématique de l’homme contemporain – sociale, politique, psychologique, analytique, - qu’il s’agisse de sa névrose ou de son besoin spirituel, de toutes les formes que peut prendre son désir dans une société qui le mutile de tous les côtés.
     Ce qui me conditionne surtout c’est que je vois grandir la menace d’une réduction de l’homme à son lieu commun le plus banal, à une moyenne qui serait à la fois un nivellement, une dénaturation, une destruction du sens spirituel.
     Cette réunification de l’homme à laquelle je suis voué, elle passe par une très grande liberté à l’égard de la pensée d’autrui, par une possibilité de se « naturaliser » à la pensée d’autrui, même quand elle n’est pas celle de notre origine.
     Le qualificatif de chrétien devrait justement contenir toute cette ouverture… Je ne veux ni réduire l’homme ni réduire Dieu. »

 

2 novembre

2 novembre 1982

     Écriture de « L’Éternel n’est pas de tout repos », article à paraître dans France catholique, n° 1874, du 12 novembre. « Pour parler crûment, je ne crois pas en général qu’un poète se servant de sujets religieux le fasse seulement (sinon avant tout) pour louer Dieu. Il le fait, me semble-t-il, parce que le sujet lui inspire des images et lui fournit un espace mental où se déployer en les organisant. Cela ne signifie pas qu’il soit insensible à la réalité religieuse qu’elles évoquent : s’il l’était, il ne les choisirait pas, il n’en serait nullement inspiré. Mais il traitera cette réalité librement, sans en respecter la précision dogmatique, laissant son inconscient prendre son bien symbolique où il le trouve. Ce que l’artiste dégage de soi, c’est une vision de l’homme affronté à son mystère, et qui s’en donne une représentation universelle : humanisme qui a sa grandeur, mais bute aussi à ses limites. Son risque est de prendre Dieu comme matériau de l’homme, en tout cas pour matériau de l’art.
     Il reste cependant que les œuvres d’art de cette sorte témoignent que l’homme est par essence un être religieux. La religiosité propre à l’art tient à la nature de l’aspiration qu’il suppose : non contents de représenter le visible, les hommes, toujours, ont tenté de figurer l’invisible, de franchir une limite, de se dépasser. Ce dépassement de l’homme par l’homme est aussi une orientation vers ce qui le dépasse : l’homme aspire à être plus, à plus d’être, à l’Être. »

 
 

À écouter...

Un extrait de Babel lu par Pierre Emmanuel en 1983

 

L'extrait du mois

Poésie

Sans ton amour qui l’ouvre ô très lointaine
Au vent qu’il ose à peine imaginer
Il serait gourd et borné par soi-même
Dans son réel occlus et ruminé
Il nommerait cela l’ordre des choses
Scandalisé par tes métamorphoses
Mère océane aux entrailles de vent
Mais c’est ton souffle qu’aujourd’hui tu lui transfuses
Le vidant l’emplissant avec chaque marée
Maya des univers grande femme salée
Qui lui pétris les flancs comme il pétrit tes hanches
Dans un congrès toujours plus loin de l’unité.

Una ou la mort la vie, 17, Seuil, 1978.

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Prose

     « Le leitmotiv « la nature n’est qu’un dictionnaire », auquel Baudelaire revient souvent, qu’il s’agisse de peinture ou de poésie, de Delacroix ou de Hugo, ne rend pas compte suffisamment d’une des idées qui lui sont chères, à savoir que les choses sont des questions posées à l’homme, non des données dont il dispose à son gré. La réponse à ces questions, c’est l’univers de chacun, où toute chose reçoit l’existence de sa correspondance à toute autre : le regard de l’homme, c’est une certaine atmosphère spirituelle qui maintient celui-ci par rapport aux choses, et les choses entre elles, dans un équillibre complexe, d’autant plus instable que le nombre des composantes en est plus grand. Tout objet est un champ de forces précaires, toute existence un débat entre l’être et le néant. Nommer les choses ne suffit pas à les assurer dans le réel : si parfaitement cernées qu’elles paraissent, elles n’en persistent pas moins dans leur étrangeté fondamentale. Qu’un éclairage inattendu modifie leur manière d’être à notre égard, la rupture d’équilibre entre elles et l’image que nous en gardions nous atteint dans notre certitude intérieure et nous oblige à nous recomposer un univers. Ce que l’on nomme souvent l’ironie des choses n’est que l’envers de celle qui se joue dans notre destinée. »

« Notes sur l’imagination selon Baudelaire », Le Mot d’Ordre, N° 688, 5 septembre 1942, p. 2.

Le centre de recherche

Le mot du Président

     Le Centre de Recherche Pierre Emmanuel attache la plus grande importance au site Pierre Emmanuel. Récemment créé, grâce à l’Association des Amis de Pierre Emmanuel, à la générosité de la famille du poète, aux compétences et à l’inlassable activité d’Anne Simonnet, ce site fédère les efforts de tous ceux qui sont attachés à l’œuvre de Pierre Emmanuel et ont pris à tâche de la faire mieux connaître. Très riche et fort bien présenté, ce site est un excellent instrument de dialogue entre les spécialistes de Pierre Emmanuel et ceux qui, venant des horizons les plus variés, découvrent son œuvre littéraire, son action culturelle, son engagement dans la vie de la cité.
     Depuis sa fondation, en novembre 1986, le Centre de Recherche Pierre Emmanuel s’efforce de promouvoir et de développer la recherche sur l’œuvre, les activités et la pensée de Pierre Emmanuel. Du premier classement des manuscrits et des inédits du poète à l’organisation de colloques universitaires, de la publication des œuvres poétiques complètes à la publication d’inédits, ses réalisations se sont toujours inspirées de ces principes. La vitalité du site est une aide très efficace à la réussite des actions envisagées pour 2014, trentième anniversaire de la mort de Pierre Emmanuel, et 2016, centième anniversaire de sa naissance.

François Livi, Président


Les exécuteurs testamentaires de Pierre Emmanuel parlent du poète

     En 2014, Ginette Adamson, Anne-Sophie Constant et François Livi, exécuteurs testamentaires de Pierre Emmanuel, évoquaient chacun leur première rencontre avec le poète, puis le livre qu’ils préfèrent et enfin pourquoi il leur semble important que ce poète soit connu.


28 novembre 2019

     M. François Livi, exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel, président du Centre de recherche, professeur émérite de Langue et littérature italiennes à l'Université Paris-Sorbonne, est décédé ce 28 novembre 2019. Les obsèques auront lieu mardi 3 décembre à 10 h 30 dans l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle. Travailleur infatigable, il mit jusqu'à sa mort ses très grandes qualités humaines et intellectuelles au service du poète qui l’honorait de son amitié depuis 1966.
     En attendant de plus amples hommages, on trouvera ci-dessous le récit qu’il faisait de sa première vraie rencontre avec Pierre Emmanuel et le premier article qu’il publia sur son œuvre dans la revue La Table ronde.

François Livi, « Ligne de faîte », La Table ronde, n° 227, décembre 1966, p. 147-148.
 

Éditions, rééditions…

Février 2019

     Les éditions Corlevour rééditent La Face humaine.

 

     « Le but de ce livre n’est pas de donner je ne sais quelles règles d’une poésie qui se dirait "religieuse", mais de montrer quel mode d’adoration prolonge logiquement la poésie. Louange adressée à l’Ouvert, ce livre est lui-même un acte d’adoration mené de son début à son terme.
      L’adoration, face au transcendant, est l’acte intégrateur parvenu à son point de rupture : donc le résultat du travail de la pensée en vue de sa cohérence même, travail qui réussit par cette rupture illuminante où il échoue. Ce travail fait apparaître et converger dans l’homme certaines directions ou intentions privilégiées, constantes de l’esprit dans son activité créatrice, dans sa quête réalisante. La poésie, l’une de ces constantes, peut être dite l’usage exhaustif du verbe en quête de son essence.
     Qui entend cette définition est un poète, quand même il n’aurait jamais écrit un seul vers : mais qui ne l’entend pas, même s’il est poète, ne sera jamais pleinement, exhaustivement tel. Sans pour autant mépriser le métier des vers, ni les jeux verbaux de l’intelligence sensible, je n’emploie le mot "poésie" que dans le sens d’attention passionnée à la vérité consubstantielle au langage, mieux : d’identification singulière au destin du verbe humain. De cette vocation, je cherche la fin aux deux sens du mot : fin qui en est évidemment l’essence. » Pierre Emmanuel

     Sur le site de l'éditeur

On en parle...

29 août 2025

     La revue La Règle du jeu fait paraître sur son site un article de Miachaël de Saint-Chéron « L’art au secours de la brisure du sens ou l’essence du trait chez Fabienne Verdier » dans lequel il cite une expression de Pierre Emmanuel dans Le Poète fou.

     On peut le lire ici.


21 août 2025 

     Richard Prasquier écrit dans Causeur un bel article sur Dieulefit durant la guerre. Il y cite Pierre Emmanuel, évoque Marguerite Soubeyran, Beauvallon, Jeanne Barnier etc. 

     On peut le lire ici.


Mai 2025

     Une pièce extraite du fonds Pierre Emmanuel a été sélectionnée par l’IMEC pour être présentée en fac-similé sous vitrine dans le cadre d’une exposition sur la notion de « mariage » au Château des Ravalet à Cherbourg cet été. Le texte est issu d’un écrit inédit de Pierre Emmanuel qui s’ouvre ainsi : « Je voudrais que ce livre fût l’histoire de ma foi ».


27 mars 2025

     L’Humanité rend compte d’une anthologie publiée par Les éditions Seghers : L’esprit de résistance, qui réunit plus de cent poètes de langue française. Muriel Steinmetz écrit : « En ce mois de mars  2025, les poètes rassemblés sous le signe de l'Esprit de résistance le sont en référence assumée à l'époque où nous sommes, chaotique et grosse de périls de tous ordres. Ainsi s'impose, derechef, la haute figure de Pierre Seghers (1906-1987), qui fut lui-même poète et résistant de la première heure. Dès septembre 1939, il fondait une revue qui devait accueillir les plus grands poètes de la Résistance, certains d'entre eux étant de ses amis, tels Aragon, Paul Éluard, Loys Masson ou René Char. C'est encore lui, en 1944, qui imagina la fameuse collection « Poètes d'aujourd'hui », laquelle avait pour but résolu de mettre la parole poétique à la portée de tous. C'est toujours lui qui, en 1983, fonda avec Pierre Emmanuel la Maison de la poésie de la Ville de Paris. »

     On peut lire l’article ici.


22 novembre 2024

     Dans Le Monde du jour, Jean-Claude Ribaut évoque Pierre Emmanuel qu’il a connu à Saint-Étienne du Grès. « C’est en Provence, toujours, que j’ai découvert pour la première fois l’aïgo-sau. Je ne saurais dater exactement ma rencontre avec cette recette italo-provençale, mais je sais que c’était au mythique restaurant Lou Marquès, à Arles, en compagnie du poète Pierre Emmanuel – un immense personnage, écrivain de la Résistance, qui m’avait confié un boulot d’architecte. Il est mort deux ou trois ans plus tard, en 1984. Autant dire que c’était une journée à marquer d’une pierre blanche. »

     On peut lire l’article ici.


21 novembre 2024

     La Presse.tn publie un « Entretien avec Giovanni Dotoli -Partie (II): «Le poème est une traversée de la lumière, un éclair, une flèche dans l’obscurité, … ». Ce dernier évoque Pierre Emmanuel parmi les auteurs du XXe siècle qui l’ont marqué ou particulièrement influencé.

     On peut lire l’article ici.


16 novembre 2024

     Le Centre de recherche internationale de poésie organise une journée d’études internationales. Anne Simonnet (Centre de recherche Pierre Emmanuel) y parle de « Pierre Emmanuel (1916-1984), poète, résistant : “La lutte pour le langage l’est aussi contre la barbarie” ».

     On peut lire le texte ici.


30 octobre 2024

     Dans un article d’Eurolibertés sur « Philippe Pichon, poète méconnu célèbre : 40 ans en poésie (1984-2024) », Fabrice Dutilleul rappelle qu’il écrivit sur de nombreux poètes, dont Pierre Emmanuel.

     On peut lire l’article ici.


12 octobre 2024

     Un article de Challenges : Antoine de Saint-Exupéry, un illustre méconnu, par Jean-Claude Perrier », rappelle sa vie, et sa mort le 31 juillet 1944. L’auteur commente : « Ainsi, même s’il l’avait souhaité, il n’aurait pas eu le temps d’approfondir sa réflexion à propos de De Gaulle. Là encore, pas question d’extrapoler, de faire parler les morts, mais, eût-il survécu à la guerre, il n’est pas impossible que, comme bien d’autres grands écrivains (Malraux, Mauriac, Claudel, Bernanos, Pierre Jean Jouve, Pierre Emmanuel…), Saint-Exupéry aurait rallié le Général […]. »

     On peut lire l’article ici.