PIERRE EMMANUEL

1940-1950

     Pierre Emmanuel publie dans de nombreux journaux et revues. Sont signalés ici ceux avec lesquels il collabore de manière très régulière durant un temps, y trouvant un lieu où exprimer ses réflexions sur l’actualité.


 

     Durant la guerre, Pierre Emmanuel fonde, avec Andrée Viollis, un premier journal Étoile, qui ne dépassera pas le troisième numéro. C’est ensuite comme journaliste que Pierre Emmanuel, parmi les premiers, se rend dans le Vercors, après sa destruction par les Nazis. À la demande du Comité de Libération de la Drôme il fonde un journal, Le Résistant de la Drôme, qui paraît du 14 juillet 1944 à mars 1945, et dont il est dans un premier temps l’unique rédacteur.


 

     À partir de mai 1945 Pierre Emmanuel devient, à Paris, le co-directeur des Étoiles avec Georges Sadoul. Fondé en février 1943 par Auguste Anglès, Aragon, Stanislas Fumet, Henri Malherbe et Jean Prévost, ce périodique fut durant quatorze mois l’organe de l’Union Nationale des Intellectuels. Il renaît le 15 mai 1945 avec ces deux nouveaux sous-directeurs, un chrétien et un communiste. Mais les difficultés économiques que connaissent alors nombre de revues se font vite pressantes. L’union d’hommes aux métaphysiques trop différentes, permise durant la guerre, ne dure pas avec la paix, et le dernier numéro des Étoiles paraît le 3 décembre 1946.

 

 


 

     Du 3 janvier au 7 février 1948, Pierre Emmanuel publie une série d’articles dans Une Semaine dans le Monde. Le journal, hebdomadaire et dépendant du Monde, n’exista que deux ans, de 1946 à 1948. Les articles de Pierre Emmanuel, écrits au retour d’un voyage dans les pays de l’Est de l’Europe, rendent compte de ce qu’il a vu et compris de leur évolution, en particulier la montée de la peur et de la dictature imposées par le régime communiste. Ils lui valurent l’ostracisme de ses amis communistes.
     En octobre 1948 il écrit quatre articles dans Le Monde sur les mêmes questions et sur la montée en puissance des U.S.A.

 

 

 

 


 

     Pierre Emmanuel publie ensuite régulièrement des chroniques littéraires dans La Nef et La Revue du Caire en 1950 et 1951.
     La Nef, revue politique et littéraire, avait été fondée en 1943 par Lucie Faure et Raymond Aron à Alger ; elle fut la première revue française publiée à Paris après la Libération et demeura vivante jusqu’en 1981.
     La Revue du Caire, fondée avant la seconde guerre mondiale par Mohammed Zulficar Bey, était la section égyptienne de « l’organe de l’association internationale des écrivains de langue française ». Le premier numéro, paru en avril 1938. Pierre Emmanuel y écrit très régulièrement jusqu’en 1954.

 

 

 

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